Aux dernières nouvelles, le retour du « crâne » sacré du roi Toera ne se ferait qu'en 2025 lors du sommet des chefs d'États et de gouvernements des pays membres de la Commission de l'Océan Indien (COI) à Nosy Be.
Déjà promis à un retour sans chichis en septembre, voilà que l'occasion se présenterait pour Emmanuel Macron, président de l'ancien pays occupant, de se servir du crâne d'un roi malgache pour jouer « l'ami de Madagascar », comme il a l'aisance dans les pays du continent africain qu'il visite de donner des leçons d'humanité et de la « lumière » morale française, tout en utilisant avec la manière à des fins cyniquement politiques l'ossement d'un être humain.
Il passerait ainsi outre la sacralité du défunt, le respect de sa famille, du groupe humain « Sakalava » et des Malgaches. Comme il faut un début à tout, ce geste français pourrait être celui de la « nécromancie politique » au service du « néo-françafrique », par le biais du crâne d'un grand monarque malgache patriote avant l'heure et défenseur de la terre de ses ancêtres contre la France colonisatrice et raciste.
Et si la Gestapo avait fait de même avec le crâne d'un Jean Moulin ou d'un Pierre Brossolette ? Des doutes sont permises sur les intentions françaises par rapport à la restitution de cette relique royale sacrée prévue en 2025, étant donné que les « îles Éparses » en sont témoins depuis la fameuse annonce présidentielle disant : « Ici c'est la France ». Tout cela pousse à se demander si Madagascar est encore considéré comme une chasse gardée du pays du Maréchal Pétain, François Darlan, Maurice Papon, Edith Piaf et tant d'autres.