Après le feu survenu à l'aéroport international d'Ivato, les autorités entendent démonter des maisons dans le voisinage. Cinq débris d'avions et un d'hélicoptère ont été endommagés.
Des habitations construites à proximité de la clôture de l'aéroport seront identifiées et démolies, car les alentours d'un aéroport doivent être considérés comme une zone rouge pour prévenir de tels sinistres. Cette mesure a été décidée à l'issue d'une réunion d'urgence dirigée par Valéry Ramonjavelo, ministre des Transports et de la Météorologie, en lien avec le feu de brousse survenu à l'aéroport international d'Ivato, mardi.
Les autorités et chaque administrateur aéroportuaire sont sollicités pour surveiller les sites et la hauteur des herbes dans ces zones. Une cellule de crise, immédiatement constituée, apportera des solutions pour empêcher un tel drame de se reproduire. Les riverains seront sensibilisés pour qu'ils gardent leurs activités loin des murs de l'aéroport. La patrouille sera renforcée grâce à de nouvelles installations de caméras de surveillance.
Une enquête confiée à l'équipe judiciaire de la gendarmerie et coordonnée par l'Aviation civile de Madagascar (ACM) suit son cours.
Le départ du feu a été observé en face du tarmac 3, près du hangar d'entretien d'une compagnie privée. Il s'est très vite propagé et a rasé une surface herbue d'environ 60 hectares, soit un cinquième de l'aéroport.
Des épaves
« L'origine de l'incendie demeure indéterminée, mais nous supposons qu'il n'y a eu aucune intention malveillante préméditée », a annoncé le ministère des Transports et de la Météorologie.
La gendarmerie a procédé hier à une reconstitution. Elle a confirmé que des épaves d'aéronefs ont été touchées par les flammes. Quatre étaient des Cessna, l'une un PA23 F-250 et l'autre un hélicoptère. Tous ces appareils, appartenant à des exploitants privés, étaient non navigables depuis l'année 2012, selon l'ACM.
Le ministère des Forces armées a d'ailleurs précisé qu'aucun aéronef de l'Armée de l'air n'a été dévoré par le feu. Tous ses appareils sont placés dans un hangar, un lieu protégé et sûr, à la Base 213, à Arivonimamo. « Les cinq avions des Forces armées sont toujours opérationnels, dont certains accomplissent actuellement une mission », a-t-il communiqué.
Les atterrissages et les décollages sont entièrement revenus à la normale dès mardi après-midi, malgré un retard de départ pour trois vols intérieurs.