Le Burkina Faso mesure progressivement sa capacité de résilience et de production agricole au fil des années. Cette année encore des milliers d'hectares ont été emblavés dans les quatre coins du pays afin de lui permettre de «tendre moins la main» à l'aide alimentaire extérieure. En effet, la situation des récoltes engagées depuis quelques mois dans les régions productrices donne le sourire. La pluviométrie a été globalement suffisante et bien répartie dans le temps et dans l'espace.
Ce qui a permis aux acteurs de premier plan dans la chaîne de production d'exprimer leur joie lors d'une assemblée générale des producteurs. En réalité, il faut le rappeler, l'initiative présidentielle pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire projetée sur le quinquennat 2024-2029 et qui est en marche depuis déjà deux ans a de part sa structuration et son accompagnement donné des forces aux producteurs sur le terrain. Ainsi, sur l'ensemble du territoire national le ton a été donné et les producteurs ont pris à bras le corps la vision agrosylvopastorale et halieutique du chef de l'Etat dont l'objectif principal est d'insuffler une dynamique de production agricole suffisante afin de hisser le pays sur le chemin de l'autosuffisance alimentaire d'ici à 2029.
Alors que l'initiative boucle sa deuxième année d'expérimentation, force est de constater que l'ensemble des couches sociales s'y met et permet désormais de multiplier les spéculations conformément à un dispositif integrant désormais l'agriculture climato-intelligente qui optimise l'efficacité des investissements destinés à lutter contre les changements climatiques et favorise la production de certaines spéculations jadis méconnues par les producteurs burkinabè et la production piscicole à grande échelle. Pour la campagne agricole 2024-2025 qui est à sa phase ultime de récolte, le bilan est reluisant dans les différentes régions qui on pû emblaver.
A l'heure où les Unions nationales de producteurs font le point, de nombreux défis ont été relevés avec brio au plan de la recherche agronomique, de la semence, des fertilisants et des produits phytosanitaires entre autres. Il y a donc de quoi saluer à sa juste valeur une Initiative qui va nécessiter la mobilisation de plus de 120 milliards FCFA sur les cinq ans, mais qui, à terme, permettra au pays d'être alimentairement autosuffisant.
En effet, l'ambition première de l'offensive agrosylvopastorale et halieutique est de parvenir à la souveraineté alimentaire pour le pays à l'horizon 2025 et mettant l'accent sur 8 filières stratégiques que sont le riz, le maïs, la pomme de terre, le blé, le poisson, bétail/viande, la volaille et la mangue. Au regard de l'engouement, de l'accompagnement (des tracteurs et des engrais mis à la disposition des producteurs à vil prix) il y a bon espoir que la pays des Hommes intègres est sur le point de sonner le glas de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle sur son sol.