Au Ghana, moins de trois semaines avant les élections générales du 7 décembre, les tensions politiques augmentent à coup de conférence de presse interposées. Ce mercredi 20 novembre, c'est le parti au pouvoir qui a accusé le Congrès démocratique national de vouloir provoquer des violences le jour du scrutin... Une réponse aux accusations faites la veille par le principal parti d'opposition, affirmant que le Nouveau parti patriotique (NPP) cherchait à truquer les élections par le biais de l'armée.
Les accusations faites par le NDC sont frivoles, sans fondements et présentées sans aucune preuve : voici comment, ce mercredi 20 novembre, le Nouveau parti patriotique a réagi à la conférence de presse tenue la veille par le principal parti d'opposition. « La conférence de presse du NDC fait partie d'une stratégie plus large, visant à créer des tensions inutiles dans la région Ashanti, qui est le bastion électoral du NPP, en créant de toutes pièces un climat d'insécurité », nous explique l'organisateur national du parti présidentiel du Ghana, Henry Nana Boakye.
Ensuite, l'organisateur national du NPP a, à son tour, accusé le parti d'opposition de fomenter des actions violentes pour perturber le scrutin du 7 décembre.
Le tout, sous la supervision supposée d'un ancien commissaire de police, Nathan Kofi Boakye. « Le plan du NDC est de déployer des voyous à motos, pour ouvrir le feu de manière indiscriminée dans le bastion électoral du NPP, dans le but de provoquer la peur et la panique, pour diminuer la participation des électeurs et pour perturber le dépouillement des bulletins », poursuit Henry Nana Boakye.
Aucune preuve de ces accusations n'a été dévoilé aux médias pendant cette conférence de presse. Contacté ultérieurement par RFI, l'organisateur national a cependant assuré que tout le nécessaire avait déjà été transmis à la police.
Contacté par RFI, le Congrès démocratique national a indiqué qu'il ne comptait pas répondre, ni aujourd'hui ni dans le futur, aux accusations faites par le NPP.