Les résultats officiels viennent d'être proclamés par la Commission nationale de recensement des votes. Le raz-de-marée du Pastef est donc confirmé.
Le parti d'Ousmane Sonko emporte 130 sièges sur les 165 qui composent le Parlement. On est bien au-delà de la majorité qualifée des 3/5 qu'espérait décrocher le Pastef.
Le parti Les patriotes contrôle désormais 78% du Parlement et près de 4/5e des sièges. Il l'a emporté dans 40 des 46 départements que compte le pays et 7 des 8 circonscriptions de la diaspora.
C'est inédit au Sénégal depuis 1988 et la victoire du parti socialiste d'Abdou Diouf à l'époque. Jamais depuis un parti a fait le choix d'aller seul aux élections sans l'aide d'une coalition comme le Pastef aujourd'hui.
Face à cette razzia, comme l'a qualifiée la presse sénégalaise, la coalition Takku Wallu emmenée par l'ancien président Macky Sall, devient la première force de l'opposition avec 16 sièges seulement. Pour comparaison, la coalition de Macky Sall en avait 83 dans la législature précédente.
Vient en troisième position l'ancien Premier ministre Amadou Ba, qui de dauphin est devenu opposant politique de Macky Sall, qui obtient 7 sièges et 1 département.
Et enfin la coalition du maire de Dakar Barthélémy Dias décroche 3 sièges uniquement.
Dès dimanche soir, les principaux candidats de l'apposition avaient reconnu la victoire sans appel du Pastef.
Aucune annonce en ce sens pour le moment, mais les partis ont 48h pour contester les résultats. Certaines des 41 formations politiques candidates étaient présentes à la proclamation.
Du côté de la coalition d'opposition de l'ancien Premier ministre Amadou Ba, on parle de fierté et de sérénité. « La volonté populaire s'est exprimée », a affirmé la représentante de cette coalition, Jamm Ak Njarin.
Satisfecit aussi bien sûr du côté du Pastef. Le représentant du parti s'est réjoui « de l'adhésion massive du peuple » avec près de 50% de taux de participation et a promis que la nouvelle Assemblée se mettrait au travail dès la proclamation définitive des résultats par le Conseil constitutionnel, c'est-à-dire au plus tôt dans cinq jours s'il n'y a aucune contestation.