- La banque centrale égyptienne maintient des taux d'intérêt record de 27,25 % pour les dépôts et de 28,25 % pour les prêts afin d'évaluer les réductions de subventions et d'attendre l'examen du FMI.
- La décision est conforme aux attentes des économistes ; la banque centrale a relevé ses taux plus tôt dans l'année, mais a suspendu toute nouvelle hausse en raison de l'augmentation de 9,2 % du prix des carburants en octobre.
- Inflation de 26,5 % en octobre, qui devrait encore augmenter en novembre en raison de la hausse des prix des carburants et des cigarettes ; le FMI fait état de progrès dans les discussions visant à débloquer une tranche de prêt de 1,3 milliard de dollars.
La banque centrale égyptienne a maintenu ses taux d'intérêt à un niveau record, en gardant le taux de dépôt à 27,25 % et le taux de prêt à 28,25 %, alors qu'elle évalue l'impact des récentes réductions de subventions et attend l'achèvement de l'examen du Fonds monétaire international (FMI). Cette décision est conforme aux attentes des économistes interrogés par Bloomberg.
La banque centrale a relevé ses taux de 8 points de pourcentage en début d'année, mais a suspendu toute nouvelle hausse en raison de l'augmentation moyenne de 9,2 % des prix des carburants en octobre, dans le cadre d'un programme de réforme soutenu par le FMI et visant à réduire les subventions. L'inflation s'est élevée à 26,5 % en octobre, soit une légère hausse par rapport aux 26,4 % de septembre, et une nouvelle accélération est attendue en novembre en raison de l'augmentation des prix des carburants et des cigarettes.
Le FMI a récemment noté des "progrès substantiels" dans les discussions lors de sa visite au Caire, mais a déclaré que des discussions supplémentaires étaient nécessaires. La réussite de l'examen permettrait de débloquer une tranche de prêt de 1,3 milliard de dollars, un élément essentiel du programme de réforme de l'Égypte, d'une valeur de 8 milliards de dollars.
Points clés à retenir
Le maintien des taux d'intérêt en Égypte souligne l'équilibre entre la maîtrise de l'inflation et le respect des exigences du FMI. Si le maintien de taux élevés permet de stabiliser les finances publiques dans un contexte de réduction des subventions, les pressions inflationnistes persistantes compliquent la politique monétaire. L'obtention de la tranche du FMI est cruciale pour renforcer les réserves de change et la stabilité économique.
Les marchés attendent maintenant des signaux plus clairs sur le calendrier du cycle d'assouplissement monétaire de l'Égypte, qui ne devrait pas intervenir avant le premier trimestre 2025. La décision reflète une politique prudente face aux défis budgétaires et inflationnistes.