- La livre égyptienne atteint son niveau le plus bas depuis la dévaluation de mars, s'échangeant à 49,8 contre le dollar dans un contexte de ventes mondiales et de demande locale de dollars
- Le FMI et les autorités égyptiennes discutent de l'avancement des réformes en vue de l'obtention d'un prêt de 8 milliards de dollars, la tranche de 1,3 milliard de dollars étant en attente.
- Le FMI recommande notamment d'accélérer les ventes d'actifs, de réduire les exonérations fiscales et de maintenir le filet de sécurité sociale à mesure que les subventions diminuent.
La livre égyptienne a atteint son niveau le plus bas depuis la dévaluation de mars, s'échangeant à 49,8 contre le dollar américain. Cette baisse intervient dans un contexte de liquidation des marchés émergents et d'augmentation de la demande locale de dollars. Depuis le mois de mai, la livre a perdu près de 5 %, reflétant les tendances des autres monnaies émergentes.
Le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités égyptiennes discutent des progrès réalisés en matière de réformes liées à un programme de prêts de 8 milliards de dollars. Le FMI a reconnu des "progrès substantiels", mais a déclaré que des discussions supplémentaires étaient nécessaires avant de débloquer une tranche de 1,3 milliard de dollars. La banque centrale a réitéré son engagement en faveur d'un taux de change flexible après la dévaluation de 40 % du mois de mars, qui visait à attirer les capitaux étrangers.
Le FMI a exhorté l'Égypte à accélérer les ventes d'actifs, à réduire les exonérations fiscales et à étendre le filet de sécurité sociale à mesure que les subventions sont réduites. Le Premier ministre Mostafa Madbouly s'attend à ce que l'examen du FMI se termine dans les jours qui viennent. En attendant, la banque centrale devrait maintenir les taux d'intérêt à 27,25 % pour contrôler l'inflation de 36 %.
Key Takeaways
La baisse de la livre égyptienne met en évidence les vulnérabilités économiques alors que les autorités tentent de trouver un équilibre entre les réformes et l'inflation. La dévaluation de mars et l'augmentation des taux d'intérêt ont permis d'obtenir des financements internationaux, notamment un investissement de 35 milliards de dollars des Émirats arabes unis, mais les pénuries persistantes de dollars et la fragilité du sentiment des investisseurs remettent en cause les efforts de redressement.
L'appel du FMI à la libéralisation économique souligne la nécessité d'une croissance du secteur privé et d'une discipline budgétaire, essentielles pour stabiliser le système financier égyptien dans un contexte d'incertitude mondiale. Les réformes pourraient ouvrir la voie à une résilience à long terme, mais elles doivent être mises en oeuvre rapidement pour répondre aux pressions économiques croissantes.