À Madagascar, les enfants sont les premières victimes de la pollution de l'air, particulièrement élevée en cette période de l'année à Antananarivo. Malgré l'arrivée des premières pluies, l'air est resté malsain le week-end dernier dans la capitale malgache. Les hôpitaux et cliniques font face à un afflux de jeunes patients, parfois nourrissons, souffrant de problèmes respiratoires. Reportage dans un centre pédiatrique.
Avec un taux de particules fines dans l'air 4 à 6 fois supérieur au seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la qualité de l'air est restée malsaine pour tout le monde ce week-end dans la capitale de Madagascar.
Jennifer a dû consulter un pédiatre pour son fils de dix mois. « En fait, il a beaucoup toussé et il avait aussi un rhume, explique-t-elle. Lorsqu'on est arrivé chez le pédiatre, il a dit qu'il avait un problème respiratoire. Il lui a prescrit des sirops. Et puis après, il y avait aussi le kiné pour faire sortir tout ce qui est saletés. Il faut le protéger de la pollution, il faut qu'il reste à l'abri dans un endroit paisible, avec de l'air pur ».
« Une grande recrudescence de difficultés respiratoires chez nouveau-nés et nourrissons »
Au centre pédiatrique Mahasoa où elle s'est rendue, le docteur Mamy Razafimandimby reçoit jusqu'à 12 enfants quotidiennement pour des problèmes de santé liés à la pollution. « Ces derniers jours, il y a une grande recrudescence des difficultés respiratoires chez les nouveau-nés, chez les nourrissons et même chez les enfants, confirme-t-il. Parfois, c'est l'accentuation des toux, des difficultés respiratoires, qui fait que les poumons s'infectent et qui entraînent des fièvres persistantes nécessitant des antibiotiques. Et chaque jour, il y a au moins un, deux ou trois bébés, qui sont confrontés à une hospitalisation face à la difficulté respiratoire ou seulement à la fièvre qui est mal tolérée ».
Selon Météo Madagascar, les pluies tombées ces derniers jours pourraient améliorer la qualité de l'air.