- Le Tchad annule l'accord avec les troupes françaises dans la région du Sahel et s'aligne sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
- Evolution vers des partenariats avec la Russie, l'Iran et la Turquie, indiquant un changement dans les liens de sécurité.
- Le Sénégal évoque la possibilité de fermer les bases militaires françaises, en mettant l'accent sur la souveraineté et les partenariats stratégiques.
Le gouvernement militaire du Tchad a annulé un accord autorisant les troupes françaises à opérer dans le pays, réduisant encore la présence militaire occidentale dans la région du Sahel.
Cette décision aligne le Tchad sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont rompu leurs liens de sécurité avec les alliés occidentaux en faveur de partenariats avec des pays comme la Russie, l'Iran et la Turquie. Elle coïncide également avec l'annonce par le Sénégal d'une fermeture potentielle des bases militaires françaises, le président Bassirou Diomaye Faye mettant l'accent sur la souveraineté du Sénégal.
Le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, a déclaré qu'il fallait "redéfinir les partenariats stratégiques" en fonction des intérêts nationaux. Au début de l'année, le Tchad a également demandé aux États-Unis de retirer leurs troupes de leur base de N'Djamena.
Key Takeaways
La décision du Tchad reflète une évolution plus large des pays du Sahel qui réévaluent leurs alliances traditionnelles avec les puissances occidentales face aux défis croissants en matière de sécurité. Si ces changements visent à affirmer la souveraineté, l'aggravation de la violence souligne la difficulté de parvenir à la stabilité sans une collaboration mondiale efficace. La région du Sahel, aux prises avec des insurrections islamistes, est devenue l'épicentre de l'activité terroriste mondiale, enregistrant plus de 11 600 décès liés à la violence djihadiste pour la seule année 2023. Malgré de nouvelles alliances, la situation sécuritaire dans la région continue de se détériorer.