Sénégal: 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l'Etat

Dakar — Le ministre de la communication, des télécommunications et du numérique, Alioune Sall, a publié, mardi, une liste provisoire de 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l'Etat comme étant conformes aux dispositions du code de la presse.

»Les résultats des analyses des 380 dossiers soumis par les entreprises de presse au niveau de la plateforme Déclaration médias du Sénégal (DMS), font état, à la date du 29 novembre 2024, de 112 entreprises de presse en conformité avec des dispositions du code de la presse", a-t-il déclaré, lors de la cérémonie de publication de la liste provisoire des médias conformes à la loi.

Il s'agit de « 10 télévisions, 11 entreprises de presse écrite, 17 radios, 11 radios communautaires, 6 web tv et 54 organes de presse en ligne", selon le ministre.

Les organes de presse déclarants non reconnus officiellement, a-t-il indiqué, ont "72 heures pour se conformer aux exigences légales".

Quant aux médias non-inscrits sur la plateforme DMS, ils ne pourront plus bénéficier du Fonds d'appui à la presse dont le montant alloué va passer à plus deux milliards l'année prochaine, a-t-il ajouté.

Entre autres mesures coercitives, le ministre a annoncé »l'interdiction d'impression par les imprimeries pour la presse écrite, l'arrêt de diffusion par le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) pour les médias audiovisuels, et l'impossibilité d'accession à la communication commerciale de l'Etat".

Il a dans le même sillage préconisé aux entreprises privées de "ne plus faire de publicité sur ces organes illégaux sous peine de tomber sous le coup de la loi sur le blanchiment".

Le ministre de la Communication a par ailleurs précisé que tout le processus de reconnaissance des entreprises de presse en conformité avec la loi, a été exécuté de manière inclusive et transparente avec les acteurs concernés.

»La volonté des nouvelles autorités n'est pas d'affaiblir la presse ou de la museler. Mais nous avons, compte tenu de certains manquements et écarts constatés, jugé urgent d'assainir ce secteur si noble, afin de savoir qui est qui et qui fait quoi, et permettre à tous ces hommes et femmes qui s'y activent, notamment les jeunes reporters, de vivre pleinement de leur métier", a-t-il expliqué.

Dans cette perspective, Alioune Sall a annoncé quelques réformes dans le secteur, telles que la révision du code de la presse et celui de la publicité, la réforme du CNRA pour prendre en compte les médias sociaux, entre autres, pour, dit-il, "impulser un écosystème transformateur des médias".

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