Tanzanie: L'innovation numérique au service des relations humaines

La start-up de Grayson Julius inspire de nombreux jeunes dans les domaines de la technologie et de l'innovation.

M. Julius, 34 ans, est le cofondateur d'iPF Softwares, qui vise à combler le fossé technologique en concevant des solutions qui ont un impact sur la vie des communautés. Il s'est entretenu avec Nathan Hastings-Spaine pour Afrique Renouveau au sujet de sa start-up :

Parlez-nous un peu de vous.

Je m'appelle Grayson Julius et je suis originaire de Dar es Salaam, en Tanzanie. Je suis le cofondateur d'iPF Softwares, une société de conception et de développement de logiciels à part entière qui se consacre à la mise au point de solutions numériques basées sur l'intelligence artificielle pour aider les gens à saisir les opportunités sociales et économiques qui s'offrent à eux en Afrique.

Mon parcours dans le monde de la technologie a commencé dès mon plus jeune âge, grâce à mon père, qui a reconnu ma passion pour les ordinateurs. Il m'a inscrit dans des écoles où je pouvais étudier l'informatique, jetant ainsi les bases de mon parcours dans le développement de logiciels. Ce soutien a nourri ma passion pour l'utilisation de la technologie afin de relever les défis du monde réel et d'améliorer les conditions de vie.

Chez iPF Softwares, notre talentueuse équipe de développeurs, de concepteurs et de spécialistes travaille en étroite collaboration avec un large éventail de clients pour les aider à créer et à lancer des produits numériques percutants.

Au-delà de la gestion de l'entreprise, je consacre mon temps au mentorat d'entrepreneurs, de concepteurs et de développeurs de logiciels en herbe, afin de les aider à réaliser leurs ambitions technologiques.

Quel a été le parcours jusqu'à présent ?

Bien que mon intérêt pour la technologie ait été éveillé très tôt, ce n'est qu'à l'université que j'ai vraiment plongé dans la programmation. Avant cela, mes compétences techniques se limitaient à l'utilisation de Microsoft Office, qui était la norme dans ma communauté à l'époque.

L'université a servi de tremplin à ma carrière dans le développement de logiciels. En 2015, j'ai cofondé iPF Softwares avec mes partenaires Jackson Twalipo et Nelson Malekela.

Au cours des huit dernières années, notre entreprise a connu une croissance considérable, non seulement sur le plan financier, mais aussi en termes de compétences et d'expertise. Chaque erreur a été une leçon, nous rapprochant de notre objectif de faire d'iPF Softwares l'une des principales sociétés de développement de logiciels en Afrique.

Parlez-nous de votre entreprise.

Chez iPF Softwares, nous avons franchi des étapes remarquables :

  • Une portée mondiale : Nos solutions numériques sont utilisées dans plus de 10 pays africains, ce qui permet de combler les lacunes technologiques et d'avoir un impact sur la vie des gens.
  • Des partenariats influents : Nous avons collaboré avec des organisations de premier plan telles que les Nations Unies, la Banque mondiale, Azam Media et diverses banques de premier plan, contribuant ainsi à des initiatives percutantes et impulsant le changement par le biais de la technologie. Par exemple, notre collaboration avec le FENU et Sahara Ventures nous a permis d'effectuer des évaluations techniques pour 18 start-ups fintech et d'organiser un camp d'entraînement technique pour leurs fondateurs et développeurs.
  • Prix et reconnaissance : Le ministère des TIC nous a décerné le titre de meilleure société de développement de logiciels de Tanzanie, affirmant ainsi notre engagement en faveur de l'excellence.
  • Académie IPF : En 2022, nous avons lancé l'iPF Academy pour remédier à la pénurie de talents technologiques dans la région. Depuis, nous avons formé et perfectionné une centaine de jeunes développeurs de logiciels et de diplômés, en leur apprenant à créer des solutions numériques d'entreprise.
  • L'application Chomoka : Au cours des sept dernières années, nous nous sommes associés à Care International pour développer Chomoka, une application hors ligne qui simplifie la tenue des registres financiers pour les groupes d'épargne communautaires. L'application aide ces groupes à économiser jusqu'à 100 dollars par an.

Quels ont été les défis à relever jusqu'à présent ?

Le parcours d'un entrepreneur a été semé d'embûches. Au début, nous avons commis des erreurs typiques de la création d'entreprise, comme copier des services offerts par des sociétés établies sans avoir de plan solide ni de stratégie claire. À force d'essais et d'erreurs, nous avons affiné notre vision, cultivé une culture d'entreprise forte et découvert notre « POURQUOI ».

Apprendre de ses erreurs est essentiel pour toute startup.

Quel message adressez-vous à la jeunesse africaine ? Que diriez-vous à ceux qui aspirent à faire carrière dans la technologie ?

Aux jeunes Africains qui aspirent à entrer dans l'industrie technologique, mon message est simple : Tenez-vous au courant des dernières tendances en matière de technologie et n'oubliez pas de perfectionner votre métier.

Il est important de se spécialiser dans un domaine spécifique, mais il est tout aussi crucial de se tenir au courant des tendances de l'industrie. Cherchez à devenir un expert dans le domaine que vous avez choisi.

Au-delà des compétences techniques, vous devez toujours respecter des normes éthiques dans votre travail. Qu'il s'agisse de construire des produits de qualité, même avec un budget serré, l'éthique n'est pas négociable.

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