Pour la première fois, un pays africain va accueillir le sommet du G20 sur son sol. Il s'agit de l'Afrique du Sud, qui succède, ce mois-ci, au Brésil, à la présidence de ce forum économique, et organisera le sommet des chefs d'État en novembre 2025, à Johannesburg. Et le président Cyril Ramaphosa a exposé ses priorités, mardi 3 décembre 2024, depuis la ville du Cap, pour guider les axes de réflexion du groupe qui représente près de 85% du PIB mondial.
La première ambition du chef de l'État sud-africain concerne directement le continent, alors que l'Union africaine a désormais un siège à la table du G20 : « Tout d'abord, nous devons agir pour renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles. L'augmentation de ces catastrophes dues au changement climatique touche beaucoup de pays du monde, mais a des conséquences dévastatrices sur les pays qui n'ont pas les moyens de payer les coûts de réparation et de reconstruction. »
Cyril Ramaphosa a aussi insisté sur la nécessité de mobiliser plus de financements pour la transition énergétique : des sujets sur lesquels les participants étaient restés très tièdes lors du dernier sommet du G20, tout comme lors de la COP29. Il souhaite aussi lancer une réflexion sur la façon dont les pays africains peuvent mieux profiter de l'extraction de minerais critiques.
Enfin, un autre dossier crucial est celui de la question de la dette qui étrangle certains pays en développement. « Nous souhaitons développer des solutions soutenables pour combattre les déficits structurels importants et les problèmes de liquidité, ainsi qu'étendre les mécanismes d'allégement de la dette pour les économies en développement qui sont écrasées sous son poids », a souligné le président Ramaphosa.
L'Afrique du Sud prend la présidence du G20 à un moment où le monde doit relever un certain nombre de sérieux défis. La crise du changement climatique s'aggrave et s'accentue. Un peu partout, des milliards de personnes sont touchées par le sous-développement, les inégalités, la pauvreté, la faim et le chômage de masse.
Claire Bargelès Une centaine de réunions auront lieu entre les représentants des gouvernements, de différentes institutions et de la société civile, jusqu'au sommet qui sera organisé en fin d'année prochaine.
L'Afrique du Sud appelle aussi à l'inclusion au G20 d'autres pays africains, comme le Nigeria - dont le président était en visite au Cap, afin de mieux « faire entendre la voix de l'Afrique, qui a été négligée ».