Six corps ont été extraits en deux jours de la mine de Stilfontein en Afrique du Sud où des centaines de mineurs clandestins seraient encore sous terre. Ce puits aurifère, à 150 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg, est cerné depuis quatre semaines par les forces de l'ordre sud-africaines déterminées à déloger ces « zama zamas ».
En Afrique du Sud, le blocus de la mine désaffectée de Stilfontein par la police se poursuit. Les forces de l'ordre encerclent depuis plusieurs semaines ce puits aurifère, situé dans la province du Nord-Ouest, à 150 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg.
Puits dans lequel plusieurs centaines de mineurs seraient retranchés. L'accès à l'eau et à la nourriture est extrêmement limité pour ces mineurs illégaux - appelés « zama zamas » en Afrique du Sud - dont beaucoup sont des clandestins venus des pays voisins.
Ces deux derniers jours, six corps sans vie ont été remontés à la surface. Deux corps ont été retrouvés le 3 décembre, quatre autres le 4 décembre, selon le porte-parole du township de Khuma, situé à proximité de la mine de Stilfontein.
La plupart des mineurs piégés sous terre depuis près d'un mois résident dans cette communauté avec leurs familles, de plus en plus inquiètes.
Les habitants tentent tant bien que mal de leur venir en aide, malgré un blocus très dur de la police, qui encercle la mine pour forcer ces zama zamas à refaire surface.
La justice autorise qu'une aide d'urgence parvient aux mineurs
Fin novembre, la justice sud-africaine a pourtant estimé que cette opération n'est pas inconstitutionnelle. Mais face à la dégradation rapide de la situation sanitaire sur place, la Haute Cour du Gauteng a finalement autorisé le 1er décembre qu'une aide d'urgence parvient aux mineurs.
Sauf que, selon une association locale qui a saisi de nouveau la justice cette semaine, les forces de l'ordre rechigneraient à respecter cet ordre, même si la survie des zama zamas est en jeu. Beaucoup de ces hommes seraient déjà bien trop faibles pour se hisser jusqu'à la sortie de la mine.
La police, elle, met en cause « des chefs de gangs lourdement armés », présents dans les galeries, et qui confisqueraient l'eau, la nourriture et les médicaments acheminés au compte-goutte depuis la surface.