Le Chef de l'Etat multiplie, ces derniers jours, les rencontres avec le ministre de l'Agriculture et le président-directeur général de l'Office national de l'huile (ONH) dans le but de trouver des solutions urgentes aux difficultés actuelles qui se dressent sur la voie de l'exportation de notre production d'huile, plus particulièrement en Espagne.
Du côté de la Fédération nationale des producteurs d'huile d'olive (relevant de l'Utap), on considère qu'il est urgent de trouver une solution, dans les plus brefs délais «à ces 80% de notre production destinés habituellement à l'exportation».
Les spécialistes s'accordent à avancer que la production de la saison en cours s'élèvera à 340 mille tonnes. Ce qui va provoquer des difficultés certaines au niveau de l'exportation, en particulier en Espagne
Il demeure que la mobilisation de toutes les parties concernées est à même d'imaginer les solutions idoines.
Comment protéger l'huile d'olive tunisienne contre les pratiques malsaines de certaines forces occultes qui cherchent à échapper au contrôle de l'Etat et qui ont pris l'habitude, durant ces dernières années, d'imposer les prix qui «les avantagent quelle que soit la situation du marché mondial» ?
Considérée comme «une fierté nationale à protéger à tout prix» et «un trésor patrimonial» dont la préservation est un devoir national (voir l'article de notre consoeur Hella Lahbib dans La Presse du lundi 2 décembre), l'huile d'olive, plus particulièrement la prometteuse récolte (340 mille tonnes attendues) de la saison en cours, bénéficie d'une attention particulière et d'un suivi continu de la part du Président de la République, Kaïs Saïed.
En effet, le Chef de l'Etat multiplie, ces derniers jours, les rencontres avec le ministre de l'Agriculture et le président-directeur général de l'Office national de l'huile (ONH) dans le but de trouver des solutions urgentes aux difficultés actuelles qui se dressent sur la voie de l'exportation, plus particulièrement en Espagne, de notre production d'huile.
Du côté de la Fédération nationale des producteurs d'huile d'olive (relevant de l'Utap), on considère qu'il est urgent de trouver une solution, dans les plus brefs délais «à ces 80% de notre production destinés habituellement à l'exportation».
La question se pose avec insistance dans la mesure où les prix continuent à s'effondrer sur le marché mondial et face aussi à la crainte exprimée par les producteurs tunisiens (principalement les petits agriculteurs) de voir la récolte exceptionnelle bradée aux prix qu'imposeront les spéculateurs qui règnent sur le marché mondial.
Le Chef de l'Etat a clairement fait part de sa conviction que la réhabilitation de l'Office national de l'huile (ONH), créé dans les années 60 du siècle dernier, dans l'objectif précisément de s'opposer aux pratiques spéculatives aux dépens des producteurs, est à même de redonner à ce produit -- symbole de la Tunisie -- l'aura dont il a toujours bénéficié sur la scène régionale et mondiale.
Et l'ONH, qui a toujours assumé pleinement sa mission de préserver les intérêts des producteurs tunisiens et de les protéger contre les manoeuvres douteuses de certaines parties aux pratiques malsaines, a l'obligation de revoir sa stratégie de stockage des quantités d'huile (250 mille tonnes qui sont tombées actuellement à 80 mille tonnes), l'objectif étant que les agriculteurs-producteurs puissent écouler leur production à des prix acceptables et que les consommateurs tunisiens puissent accéder à ce produit tant prisé dans la cuisine tunisienne.
Les dérives stoppées
Et quand on essaye de revenir aux résultats sur lesquels ont débouché les visites non annoncées du Président Kaïs Saïed au complexe Chaâl à Sfax et à Henchir Enfidha à Sousse, l'on ne peut que relever que les dérives et les dépassements ainsi que la mauvaise gestion marquant la décennie écoulée font maintenant partie du passé.
Aujourd'hui, les responsables des dysfonctionnements et des opérations ou des concessions arrangées, à l'avance, à des prix dérisoires rendront des comptes devant la justice. Et les centaines de milliers d'oliviers relevant du Chaâl et aussi de Henchir Enfidha reprendront leur rythme normal de production.
De plus et sur recommandations du Président de la République, les oliveraies publiques cédées à des prix dérisoires seront, à l'avenir, mises à la disposition des jeunes ingénieurs agricoles actuellement au chômage.
Les jeunes bénéficiaires de ces plantations seront suivis et encadrés par les autorités compétentes, le but escompté étant que le secteur des olives puisse apporter sa part à la réalisation de la «souveraineté alimentaire», l'objectif principal assigné à la nouvelle politique agricole définie dans le programme présidentiel.