Rabat — L'inauguration du siège du secrétariat permanent du réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture, a eu lieu samedi à Rabat au siège du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH).
La cérémonie d'inauguration qui s'est déroulée en présence notamment de la présidente du Conseil National des Droits de l'Homme, Amina Bouayach et des représentants des membres du réseau africain, a été l'occasion de se féliciter de l'engagement collectif des défenseurs des droits humains en Afrique et leur détermination commune à prévenir la torture sur le continent.
L'installation du secrétariat permanent du réseau africain au Maroc s'aligne avec les efforts des mécanismes nationaux de prévention de la torture visant à prévenir ce grave crime contre l'humanité au niveau du continent et réaffirmer la détermination de l'Afrique à protéger la dignité humaine et à créer un front commun en Afrique contre cette pratique qui figure parmi les plus graves violations des droits humains.
En plus d'institutionnaliser les efforts et d'établir des bases solides et des structures opérationnelles dynamiques au cours de son premier mandat, le réseau s'est donné pour mission de faciliter l'action conjointe, de coordonner les activités des mécanismes nationaux de prévention de la torture aux niveaux régional et continental, ainsi que de raffermir le soutien technique, partager les meilleures pratiques et renforcer les capacités des mécanismes nationaux de prévention de la torture en Afrique.
Dans une déclaration à la presse, le coordinateur du Mécanisme national de prévention de la torture, Mohamed Benajiba, a indiqué que cet évènement intervient dans le cadre de l'activation du réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture suite à la phase de constitution qui a démarré à Marrakech en 2023 et la deuxième au Cap vert.
M.Benajiba a expliqué que le Maroc qui a mis en place son mécanisme national en 2019, a pu, après cinq ans d'existence, effectuer 169 visites, notant que le Royaume constitue actuellement un modèle à suivre en Afrique.
"A travers ce réseau, le Royaume souhaite partager son expérience avec les autres pays du continent", a-t-il dit.
Pour sa part, le président de l'observatoire national des lieux de privation de liberté au Sénégal, Madiaw Diaw, a indiqué que la participation à cette initiative est animée par la volonté de consolider le partage et l'échange de l'expérience africaine en matière de prévention de torture, et d'examiner les moyens à même de fédérer les efforts pour aboutir à des résultats fructueux.
L'inauguration du siège du secrétariat permanent du réseau africain au Maroc a été l'occasion pour les sept membres du comité de pilotage pour préparer la réunion de l'assemblée générale qui aura lieu prochainement au Cap Vert et de partager leur réflexion autour de cette thématique, a-t-il ajouté.
De son côté, le président du mécanisme national de prévention de la torture en Mauritanie, Al Bekay Abdelmalek, s'est dit honoré de faire partie de ce réseau qui comprend le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, le Cap Vert, l'Afrique du Sud et le Mozambique, notant que l'objectif est d'oeuvrer ensemble à améliorer ces mécanismes pour respecter les droits de chaque individu et protéger sa dignité.
Il a aussi souligné que l'inauguration du siège du secrétariat permanent au Maroc qui assure la présidence du réseau traduit la volonté des membres d'asseoir une collaboration étroite afin de garantir des résultats positifs.
Le réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture qui est une initiative dont les fondements ont été jetés à Marrakech en 2023, incarne l'objectif commun de l'Afrique à promouvoir la défense des droits de chaque individu et protéger sa dignité à travers une coopération africaine institutionnelle et durable.