Seychelles: Le pays appelle à une action urgente pour un traité mondial sur les plastiques

Face à l'urgence croissante de la crise de la pollution plastique, les Seychelles réitèrent leur engagement à garantir que le traité mondial sur les plastiques soit finalisé d'ici 2025.

Ce plaidoyer intervient après la cinquième session du Comité de négociation intergouvernemental (CNI-5), tenue en Corée du Sud du 25 novembre au 1er décembre 2024. Cependant, cette session s'est terminée sans consensus sur plusieurs points clés.

Les principaux désaccords concernent la réduction de la production de polymères plastiques primaires, l'interdiction de produits chimiques préoccupants dans les plastiques et la gestion des produits en plastique problématiques.

Ces divergences opposent les principaux pays producteurs de pétrole à une coalition de nations engagées dans des objectifs ambitieux, incluant l'Union européenne, le Canada et des pays africains et pacifiques.

Pour les Seychelles, un petit État insulaire affecté de manière disproportionnée par la pollution plastique, ce traité est crucial.

Les microplastiques et les déchets marins posent des défis écologiques et socio-économiques qui menacent directement la biodiversité et les moyens de subsistance. « Nous voulons garantir que ce traité aborde le cycle de vie complet des plastiques et que les pays producteurs assument leur responsabilité, notamment en finançant des solutions efficaces », a déclaré Nanette Laure, directrice générale de la division de la gestion des déchets au département de l'Environnement.

Bien que les négociations aient échoué à produire un accord final, un projet de texte a été approuvé, servant de base pour la prochaine session prévue en 2024. Ce progrès est considéré comme une étape importante vers un instrument juridiquement contraignant qui permettra de réduire la pollution plastique et ses impacts.

Les Seychelles ne se contentent pas d'attendre un consensus mondial et ont déjà pris des mesures concrètes pour réduire la pollution plastique au niveau national. Dès 2017, le pays a interdit les sacs plastiques, les boîtes en polystyrène et les ustensiles à usage unique, avant d'étendre cette interdiction aux pailles en 2019 et aux ballons en 2021. Ces initiatives illustrent la détermination des Seychelles à agir pour protéger leur environnement unique.

Outre l'impact environnemental, la pollution plastique pose également de graves risques pour la santé humaine. Les microplastiques, présents dans l'eau, l'air et les aliments, contiennent des produits chimiques toxiques qui peuvent causer des maladies graves telles que des cancers, des troubles hormonaux et des problèmes de reproduction. De plus, ces particules servent de vecteurs pour les agents pathogènes, augmentant le risque de propagation de maladies.

Pour les Seychelles, la conclusion rapide d'un traité mondial est essentielle pour relever ces défis. Nanette Laure a souligné : « Il ne s'agit pas seulement de préserver l'environnement, mais aussi de protéger la santé et le bien-être de nos communautés. »

En plaidant pour des solutions globales et inclusives, les Seychelles espèrent que ce traité tiendra compte des réalités des nations vulnérables tout en responsabilisant les grands producteurs. La pollution plastique, affectant à la fois l'humanité et la planète, nécessite des actions concertées pour bâtir un avenir plus durable.

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