L'avion militaire de l'ancien vice-président malawi, Saulos Chilima, s'est crashé en raison des conditions météo et d'une erreur humaine, selon un rapport d'enquête lu à la télévision nationale. Il écarte ainsi toute piste criminelle.
Pendant plus de quatre heures, les enquêteurs de la commission ont lu, ligne par ligne, les conclusions de l'enquête du crash de l'avion dans lequel se trouvait l'ancien vice-président malawi. Et pour Jabbar Alide, président de cette commission, l'accident est le résultat de conditions météorologiques particulièrement mauvaises, ayant entrainé une erreur humaine.
« La commission estime qu'une désorientation partielle s'est produite en raison des conditions météorologiques marginales », explique le rapport. Et d'ajouter : « L'équipage, qui appliquait les règles du vol à vue, a perdu ses références visuelles et n'a donc pas pu maintenir son orientation en raison des nuages bas, du brouillard et des vents forts, ce qui a provoqué l'accident ».
Selon le rapport, tous les membres à bord sont morts sur le coup « en raison de la violence de l'impact ». Un accident que le président malawi, Lazarus Chakweran, avait à l'époque qualifié de « tragédie ».
Cet incident avait eu lieu le 10 juin dernier alors que Saulos Chilima se rendait aux funérailles d'un ancien membre du gouvernement à bord d'un avion militaire malawi. À ses côtés figurait l'ancienne première Dame du pays, Shanil Dzimbiri, ainsi que sept autres personnes. Avant de disparaître des radars au-dessus de la réserve forestière de Chikangawa, l'avion avait essayé de se poser sur la piste de l'aéroport de destination, à Mzuzu. Mais les vents trop violents avaient contraint l'équipage à faire demi-tour.
Ce rapport vient aussi apporter des réponses attendues de pied ferme. Des membres importants du parti de M. Chilima avaient déjà dénoncé la lenteur de l'investigation, alors même que les relations entre Saulos Chilima et son président, Lazarus Chakweran, n'étaient pas au beau fixe.