La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé dimanche 15 décembre la création d'un tribunal spécial pour juger les violations flagrantes des droits humains et les crimes internationaux commis entre juillet 1994 et janvier 2017, sous le régime de la dictature de Yahya Jammeh, exilé en Guinée-équatoriale.
A cet effet, les États-Unis félicitent la CEDEAO et le gouvernement de la Gambie pour la décision historique des chefs d’État et de gouvernement de l’institution Ouest-africaine de créer un tribunal spécial pour la Gambie, comme indiqué dans un communiqué du département d’État américain.
Dans le document, il est noté que la Gambie a fait preuve d’un courage admirable en faisant face à son passé et en s’engageant en faveur d’un avenir démocratique.
Dès lors, le département d’État réitère son soutien à cette initiative qui renforce le leadership et l’engagement de la CEDEAO en faveur des droits de l’homme et de la justice.
« Nous nous réjouissons à la perspective de continuer à travailler avec nos partenaires en Gambie et dans la CEDEAO pour garantir la justice et l’obligation de rendre des comptes aux victimes et contribuer à l’instauration d’une paix durable en Afrique de l’Ouest », indique la même source.
Pour rappel, la Gambie avait déjà proposé, en octobre 2022, un partenariat avec la CEDEAO pour la création de ce tribunal spécial afin de garantir la responsabilité et la justice pour les victimes du régime de Jammeh.
A l’époque, le gouvernement gambien avait déjà mis en place une Commission vérité, réconciliation et réparation pour enquêter et documenter les violations des droits de l’homme au cours de la période 1994 à 2017, explique le ministre gambien de la Justice.
Aujourd’hui, à travers ce tribunal spécial, le moment est venu d’apporter la lumière sur ces atrocités commises par le Président d’alors et que justice soit enfin rendue.