Le projet Ecofish, réalisé par C3 Madagascar, arrive à son terme ce mois de décembre. La semaine passée, les acquis en faveur d'une pêche durable ont été présentés au cours d'un atelier de capitalisation du projet.
Financé par l'Union européenne dans le district d'Antsiranana-II, de 2020 à 2024, la Conservation centrée sur la communauté a obtenu, en juin 2020, un projet intitulé « Gestion durable des pêcheries côtières à petite échelle au Nord de Madagascar ». C'est une organisation véritablement centrée sur la communauté, comme son nom l'indique. C'est une organisation locale, implantée dans la communauté, toutes ses idées viennent de la communauté et complètent les objectifs globaux de développement durable du pays.
En étroite collaboration avec les gestionnaires des Aires marines protégées (AMP), notamment Madagascar National Park pour Nosy Hara et Conservation International pour le corridor marin Sept Baies, C3 Madagascar a mis en oeuvre ce projet dans six sites de débarquement situés au niveau de trois zones clés de biodiversité.
Bien que la pêche demeure un secteur clé pour l'économie du district d'Antsiranana-II, contribuant significativement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population, elle fait face à des défis liés à la croissance des activités maritimes. Dans ce contexte, C3 Madagascar s'est engagé à promouvoir une gestion durable des ressources et à renforcer la structure de gouvernance de la pêche, conformément aux plans d'aménagement de la pêche.
Erreurs
La rencontre a vu la présence des représentants de l'administration et des communautés locales, des organisations non gouvernementales au niveau local. Ils ont tous révélé des erreurs potentielles et des améliorations dans la collecte de statistiques, le renforcement des capacités, l'octroi des équipements, la sélection des représentants pour les réunions, pour la formation et pour les visites d'échange.
À l'issue des discussions, les participants ont évoqué certaines améliorations des résultats et données ainsi que la capitalisation des réflexions et des perspectives d'avenir pertinentes afférentes au projet.
On a su, à l'issue de cette réunion, que les défis auxquels la région Diana est confrontée sont similaires à ceux auxquels sont confrontées de nombreuses régions côtières tropicales reculées aujourd'hui. Citons, entre autres, la déforestation, le manque d'approvisionnement fiable en eau et en électricité, la surpêche, l'exploitation d'espèces menacées pour le commerce international, le blanchissement des coraux et la fréquence croissante des ondes de tempête et de l'érosion côtière...
« L'atelier a eu pour objectifs de faire une rétrospective des réalisations durant le délai d'exécution du projet, d'analyser ces réalisations avec les parties prenantes, de recueillir des recommandations et d'esquisser des perspectives d'avenir », explique Gandy Arnaud, Senior Program Officer de C3 Madagascar. Tout en affirmant que le projet est terminé, mais la gestion durable des pêcheries et la protection du milieu marin continuent d'améliorer les moyens de subsistance des pêcheurs ainsi que le développement de la région.