Le début de l'olympiade a toujours été le moment de grands engagements. Le projet présenté par le nouveau président de la Fédération congolaise d'athlétisme (FCA) consistant à faire de la discipline « le sport préféré des Congolais à l'horizon 2028 » est séduisant. Et il paraît tout à fait réalisable d'ici à la fin des quatre prochaines années, selon les assurances données, mais à condition de s'y prendre tôt.
L'expérience des périodes quadriennales passées enseigne qu'il est facile de promettre mais pas évident d'honorer les engagements, surtout que la Fédération d'athlétisme, comme bien d'autres, compte entièrement sur le soutien financier de l'Etat pour l'accomplissement de ses missions. Mais au moment de louer l'initiative, la question qui taraude les esprits des sportifs est comment la FCA va-t-elle concrétiser son ambitieux projet si elle ne dispose pas des moyens nécessaires ?
S'appuyer sur la pratique de la discipline en milieu scolaire sur l'ensemble du territoire national pour relever le niveau de l'athlétisme congolais est, sans le dire ouvertement, un plaidoyer pour la relance des jeux de l'Office national du sport scolaire et universitaire. Le fait est incontestable, l'école demeure le creuset d'une élite sportive compétitive et constitue un vivier naturel pour la formation et la détection des talents.
Si le renouveau de l'athlétisme ne peut aujourd'hui s'envisager sans une véritable pépinière, il est temps de repartir à la base pour un meilleur développement du sport dans notre pays. C'est de l'école qu'ont été détectés les fameux « Migs », les Diables rouges de la course sur piste du relais 4 x 100 m ayant confirmé l'étendue de leur talent pendant dix ans durant (1970-1980). Et si l'on réessayait en mettant davantage les moyens !