36 enfants en conflit avec la loi, détenus au tribunal pour enfants de Kindu, vivent dans des conditions qualifiées d'infrahumaines. Ce cri d'alarme a été lancé par Raphaël Upelele Lokenga, secrétaire exécutif de l'ONG Haki za Binadam, spécialisée dans la défense des droits humains. Jeudi 19 décembre, après une visite dans ce milieu carcéral, il a dénoncé la situation préoccupante de ces enfants.
Des conditions de détention déplorables
Raphaël Upelele, accompagné du directeur de la prison centrale de Kindu, a constaté des conditions de vie déplorables pour ces jeunes détenus. Parmi eux, cinq enfants âgés de seulement 13 ans, alors que la loi interdit la détention d'enfants de cet âge. Il décrit une situation critique :
« Nous avons trouvé que ces enfants dorment sur des pavés ou sur des nattes déchiquetées. Ils sont mélangés avec quelques adultes. Il y a cinq enfants malades, atteints de tuberculose, et leur prise en charge n'est pas conséquente. Ils mangent un seul repas par jour, monotone : de la pâte de manioc et des feuilles de manioc. »
Face à cette situation, l'ONG Haki za Binadam appelle les juges à privilégier des mesures non privatives de liberté, conformément à l'intérêt supérieur des enfants. Raphaël Upelele insiste sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux des mineurs en conflit avec la loi et de leur offrir des conditions de vie dignes, même en détention.