Dakar — La directrice de l'équité et de l'égalité de genre a souligné, lundi, à Dakar, que le Sénégal se distingue par son leadership dans les politiques d'élimination des inégalités de genre en Afrique.
"Je rappelle que c'est ici, à Dakar, que l'appel à l'action pour l'élimination des inégalités de genre a été lancé, lors de la deuxième Conférence des Hommes sur la Masculinité Positive organisée par l'Union africaine en 2022 et, aujourd'hui, les évolutions positives réaffirment encore le leadership de notre pays sur ces questions", a déclaré Astou Diouf Guèye.
Elle s'exprimait lors de la réunion du Comité de la stratégie nationale école des maris (SN-EDM) et de la promotion de la masculinité positive, à laquelle plusieurs parties prenantes ont pris part.
L'objectif visé par la Stratégie nationale école des maris (SN-EDM) est de fédérer les efforts nationaux, communautaires et individuels en matière d'implication des hommes dans l'élimination des inégalités de genre et dans la santé reproductive des femmes, à travers la promotion de la masculinité positive et des droits humains, selon un document remis à la presse.
Dans sa communication, la directrice de l'équité et de l'égalité de genre, une structure sous la tutelle du ministère de la Famille et des Solidarités, a rappelé que le Sénégal avait décidé, dès 2011, de mettre en oeuvre un programme sur l'école des maris pour renforcer la politique d'élimination des inégalités de genre.
"L'implication des hommes et des garçons dans les politiques d'élimination des inégalités de genre et de promotion de la santé reproductive des femmes avait déjà été recommandée aux États lors de la Conférence du Caire en 1994", a-telle notamment souligné.
Elle a en outre rappelé qu'au Sénégal, la phase pilote du programme sur l'école des maris a été expérimentée dans les régions de Tambacounda et de Kédougou.
"Cette phase expérimentale a révélé que la participation et la contribution des hommes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la réduction des inégalités de genre étaient porteuses", a fait valoir Astou Diouf Guèye.
Présente à la réunion du Comité de la Stratégie nationale école des maris (SN-EDM), Ramatoulaye Camara, représentante du ministre de la Santé et de l'Action sociale, a affirmé que "l'engagement des hommes dans les questions de santé de la reproduction n'est pas seulement bénéfique pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs partenaires, leurs enfants, et pour la société dans son ensemble".
C'est pourquoi, "il est essentiel que les hommes soient informés sur les aspects liés à la santé de la reproduction", a-t-elle insisté.