Les députés ont adopté hier, la Loi de finances rectificative. Face aux députés, le ministre des Finances et du Budget a expliqué que sur le plan budgétaire, il y a nécessité de prendre en compte, la forte réévaluation des dépenses destinées aux subventions sur l'énergie et de dépenses, non prévues initialement et relatives aux élections, à la lutte contre les inondations, notamment.
Ces dépenses ont nécessité les ajustements importants du budget initial, a-t-il précisé. Le ministre a ainsi informé que les ajustements budgétaires de ces différents événements se traduisent, dans ce projet de Lfr, par une prise en charge : des intérêts sur la dette, qui nécessitent une provision supplémentaire de 245,9 milliards de FCFA, en raison du renchérissement des conditions d'emprunt ; des indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales ; des dépenses urgentes d'Investissements, estimées à 9 milliards de FCFA ; des mesures de soutien aux prix des denrées de première nécessité, par le biais de la régulation des prix, pour un montant de 140 milliards de FCFA.
Il y a également le soutien au secteur agricole, avec un règlement d'arriérés d'un montant de 73,67 milliards de FCFA ; de la subvention au secteur de l'énergie, pour un montant additionnel de 289 milliards de FCFA, destinée à soutenir les compensations tarifaires pour Senelec et aux pertes commerciales liées au blocage des prix à la pompe des hydrocarbures ; de la gestion des inondations, après les fortes pluies, à la suite du débordement du fleuve Sénégal, avec une mobilisation de 8 milliards de FCFA, pour les régions du Nord et de l'Est du pays ; de l'organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, pour un montant de 20 milliards de FCFA ; des tirages sur les prêts projets pour un montant additionnel de 668 milliards de FCFA, du fait des engagements antérieurement contractés.
En outre, le ministre a fait noter que pour donner suite aux ajustements opérés, le cadrage budgétaire de la loi de finances rectificative 2024 table sur un taux de croissance du Pib de 6,7%, contre 9,2 % en Lfi ; un déficit budgétaire de 11,6% du Pib, avec l'objectif de ramener ce déficit à 3% du Pib d'ici 2027, conformément aux critères de l'Uemoa et sur un taux de pression fiscale révisé à 17,8%, contre 19,4% dans la Lfi 2024.