Il y a beaucoup d'agitation à Mauritius Telecom (MT) en cette fin d'année. Pour cause : Ravi Boolakee, Head of Service Management, s'est rendu hier dans les bureaux de la Financial Crimes Commission (FCC), à Réduit, pour porter plainte contre le Chief Executive Officer (CEO), Kapil Reesaul, et dénoncer certains agissements qu'il qualifie d'illégaux. Sa décision, dit Ravi Boolakee, a été motivée par la tentative de suicide du Head of Procurement dans les locaux de MT à Port-Louis, la veille. Ce dernier n'aurait pas accepté l'annonce de sa révocation de son poste par le Prime Minister's Office vendredi dernier, car son recrutement, selon ses proches, et bien qu'à l'initiative du MSM en août 2024, ne résultait aucunement de la politique.
Ravi Boolakee, qui compte 33 années de service à MT, dit avoir décidé de sortir de son mutisme, se disant outré et révolté par le comportement de la personne concernée et de celui du CEO. Pire : il dit avoir été victime de plusieurs transferts injustifiés et punitifs depuis le changement de direction à MT en 2022. Il explique qu'il a été évincé de son poste de Head Field Intervention en août de cette annéelà, après avoir refusé de favoriser un contracteur à la demande du CEO.
Il précise qu'à MT, les «sales affaires» se discutent de vive voix entre la direction et les employés convoqués pour qu'il n'y ait aucune preuve écrite, voir aucune trace, depuis environ deux ans. C'est pour cela qu'il a décidé de s'en remettre à la FCC.
Ayant toujours milité en faveur de la justice et de la transparence, Ravi Boolakee invite les autres employés de MT à suivre sa démarche pour dénoncer toutes les manoeuvres dont ils ont été ou sont victimes, ou auxquelles ils auraient été contraints par un tiers de participer. Revenant à la tentative de suicide de lundi, le cadre déclare : «Ces gens vont à un niveau inacceptable. Il sait très bien ce qu'il a fait. D'ailleurs, je vous donne simplement un exemple, le Chief Financial Officer a toujours été celui à qui le Head of Procurement devait rendre des comptes, sauf pour ce monsieur qui était le seul à rendre des comptes au CEO seulement. »