Gabon: Polémique et enquête ouverte après la mort suspecte d'un jeune marin

Des soldats gabonais à Libreville le 17 août 2024.

Au Gabon, le décès d'un jeune marin détaché auprès de l'actuel Secrétaire général du ministère de la Défense nationale suscite la polémique et jette l'opprobre sur les forces armées gabonaises ce mercredi 25 décembre. Le militaire, conduit dans un service de sécurité militaire pour être entendu après des accusations de vol au domicile de son patron, a été retrouvé mort. Accusée de torture, l'armée a réagi.

Les photos de la dépouille diffusées sur les réseaux sociaux montrent des traces des graves sévices corporels. Son dos est abîmé par des blessures et des inflammations, probablement à la suite de coups violents.

Selon plusieurs sources, le corps sans vie du jeune marin, Johan Bounda, a été retrouvé à la morgue de l'hôpital militaire du PK9. Auparavant, il aurait été entendu par les services de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire.

L'audition avait lieu après des accusations à son encontre de vol d'argent et de bijoux au domicile du général Ossima Ndong, actuel secrétaire général du ministère de la Défense, dont le jeune homme était l'un des agents de sécurité. La mort du soldat, dans des circonstances encore floues, a suscité l'émotion et la controverse.

Une enquête ouverte

Dans un communiqué, le ministère de la Défense a annoncé l'ouverture d'une enquête. Le lieutenant-colonel Christian Ossima est le directeur des personnels et des affaires juridiques : « L'enquête en cours vise à établir les faits, à identifier toute éventuelle responsabilité, et à garantir que justice soit faite, dans toute sa rigueur. »

Les leaders d'opinion dénoncent les brutalités et violations des droits de l'homme qui persistent dans les commissariats et les prisons du pays. Le Président de la transition, Brice Oligui Nguema s'est rendu ce mercredi 25 décembre au soir au domicile du défunt, où il est allé réconforter la famille.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.