Congo-Kinshasa: Le commandement militaire modifié pour répondre aux enjeux dans l'est du pays

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) connaissent un profond remaniement. Le Président Félix Tshisekedi a changé le commandement militaire couvrant des provinces parmi les plus instables de l'est du pays.

Le Président Félix Tshisekedi a changé les commandements militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), notamment celui de la troisième zone de défense.

Le lieutenant-général Pacifique Masunzu prendra désormais les rênes de cette zone stratégique, en remplacement de structures jugées inefficaces par le passé.

Améliorer la coordination

Selon des sources au sein de l'armée, ce remaniement vise à améliorer la coordination des opérations dans une région où le conflit armé est exacerbé par l'activisme des groupes rebelles, dont le M23.

Jusque-là, un commandant des opérations supervisait spécifiquement les zones de conflit au Nord-Kivu, mais cette structure n'existera plus. Dorénavant, le commandement revient directement au lieutenant-général Pacifique Masunzu. Cette réorganisation a pour objectif de simplifier la chaîne de commandement et de corriger les failles qui avaient affaibli les FARDC, assure une source militaire.

Ce précédent système, fragmenté, avait multiplié les structures parallèles, comme les commandements « front nord » et « front sud », et brouillé la stratégie globale, reconnait un autre officier.

Davantage de présence sur le terrain

De plus, certaines critiques visaient le manque de présence sur le terrain de responsables clés, ce qui affectait le moral des troupes. Le lieutenant-général Masunzu, connu pour son expérience et sa connaissance de ce terrain, devra unifier les opérations dans cette zone couvrant des provinces instables comme le Nord-Kivu, l'Ituri et le Sud-Kivu.

L'état de siège en vigueur dans plusieurs provinces représente un autre défi majeur. Sous cette mesure exceptionnelle, le commandant de zone n'exerce pas un contrôle total sur les territoires concernés, car ces zones restent sous l'autorité des gouverneurs militaires. Cette dualité complique les opérations, rendant la coordination plus difficile et créant des lenteurs dans la mise en oeuvre des stratégies, reconnait une autre source militaire.

Dès le lendemain de ces nominations, de nouveaux mouvements des troupes ont été constatés, coïncidant avec des avancées, notamment avec la reprise de localités comme Kasiki et Luhanga dans la chefferie des Bamaté, mais de vastes territoires restent sous contrôle du M23.

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