Ouganda: Le procès sous tension de l'opposant Kizza Besigye une nouvelle fois reporté

L’ancienne candidate à la présidence Kizza Besigye. La Cour constitutionnelle a rejeté hier la requête vieille de neuf ans dans laquelle il contestait l’infraction de terrorisme en vertu de la loi sur le Code pénal.

En Ouganda, le procès de l'opposant historique Kizza Besigye a repris ce mardi dans un climat de tension, avant d'être une nouvelle fois reporté au lundi 13 janvier. Ancien colonel âgé de 68 ans, Kizza Besigye aurait été kidnappé l'année dernière à Nairobi, pour être jugé en Ouganda pour menace à la sécurité nationale.

Des échauffourées ont éclaté dès la reprise du procès, opposant supporters et avocats de Kizza Besigye aux forces de l'ordre. L'un de ses avocats, Eron Kiiza a été arrêté et condamné à neuf mois de prison pour « mauvaise conduite », après s'être vu refuser l'accès à la table des avocats. Un traitement dénoncé par la défense.

Martha Karua, avocate principale et tout juste autorisée à défendre Kizza Besigye après un long bras de fer, a déclaré à la presse locale : « On nous impose des obstacles, du harcèlement, des contrôles humiliants... c'est épuisant. » Même ses proches se sont vu refuser l'accès au procès.

Wafula Oguttu, l'un de ses assistants qui portait un t-shirt à l'effigie de l'opposant, a été refoulé. Il dénonce les conditions de détention de Kizza Besigye : « La dernière fois que nous avons pu voir Kizza Besigye de manière relativement libre, c'était le 23 décembre... Mais depuis, les choses ont changé : il est devenu inaccessible. Ils l'ont placé derrière une vitre, on ne peut plus le toucher. »

Report du procès

Ces questions d'accès ont dominé l'audience de mardi, reléguant au deuxième plan les débats sur la légitimité du tribunal militaire, contestée par la défense et la tenue du procès en Ouganda, alors que Kizza Besigye avait été arrêté au Kenya.

Accusé de possession illégale d'armes à feu dans le but de déstabiliser la sécurité nationale, Kizza Besigye rejette ces accusations. S'il est condamné, il risque d'être exclu de toute fonction politique pendant dix ans. La nouvelle date du procès est fixée au lundi 13 janvier.

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