Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a rapporté mardi 21 janvier, le déplacement d'au moins 178 000 personnes vers Minova (Sud-Kivu) entre le 04 et le 20 janvier 2025.
Dans son rapport rendu public mardi, cette agence de l'ONU indique également qu'au moins deux personnes ont été tuées par des obus tombés sur Minova dimanche 19 janvier, mais signale également qu'au moins 113 blessés, reçus à l'hôpital général de Minova, ont été transférés à Goma (Nord-Kivu) pour des soins d'urgence.
Ce rapport fait également part du viol collectif de cinq filles d'une même famille par des hommes armés dans la localité de Kalungu. Les victimes sont prises en charge au centre hospitalier de cette localité.
OCHA fait également part dans son rapport, du viol de deux autres femmes le 14 janvier dernier dans l'aire de santé de Bihovu, en territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
OCHA s'inquiète particulièrement de l'extension des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 vers la province du Sud-Kivu, provoquant des déplacements massifs des populations, alors que plusieurs activités humanitaires sont suspendues dans cette région à cause de l'insécurité.
« La situation à Minova reste tendue, et l'intensité des affrontements a occasionné la fuite de tous les déplacés des sites de Kitalaga 1 et 2 vers les localités de Kasunyu, Kitembo, Bwisha et Bulenga pour chercher refuge dans les écoles environnantes », indique OCHA dans son rapport.
Toujours selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, l'accès humanitaire est restreint sur plusieurs axes en raison de des affrontements entre FARDC et M23, et plusieurs incidents de protection sont également rapportés dans cette zone.
Des actes criminels ciblant des acteurs humanitaires ont été aussi rapportés. Ils ont contraint l'un des partenaires de OCHA à fermer momentanément son Centre de transit et d'orientation pour enfants non accompagnés à Minova, lit-on aussi dans ce rapport.