L'opposant mozambicain Venancio Mondlane a rendu public, mardi 21 janvier dans la soirée, un document qu'il considère comme son premier « décret présidentiel ». Le candidat malheureux à l'élection du 9 octobre revendique toujours la victoire. Dans une vidéo sur ses réseaux sociaux, il met en scène la signature d'un texte qui propose 30 mesures à mettre en place durant les 100 prochains jours.
Sur un pupitre aux couleurs du drapeau du Mozambique, en costume, Venancio Mondlane appose, sur le document, le tampon de la « République du peuple ». Plusieurs mesures promises par l'ancien candidat à la présidentielle ont pour objectif de lutter contre les violences policières.
Venancio Mondlane demande notamment aux Mozambicains de constituer un « tribunal autonome » et de « prononcer des condamnations » contre les unités qu'il estime responsables d'une « vague macabre d'exécutions sommaires ».
L'opposant va plus loin. Pour contrer ces violences policières, il décrète « la loi du talion [...] comme un droit à la légitime défense ». Venancio Mondlane demande également la libération de 4 000 détenus, arrêtés durant les manifestations post-électorales, ainsi que la gratuité des soins et un soutien financier pour les victimes des violences policières.
Selon la société civile mozambicaine, les exécutions sommaires perpétrées par les forces de l'ordre se poursuivent depuis l'investiture du président Daniel Chapo. Le Centre pour la démocratie et les droits de l'homme a déposé, lundi 20 janvier, une plainte contre la police pour l'exécution de trois jeunes, dans le quartier de Machava, à Maputo.