<strong>Addis Abeba, le — L'Afrique est sur le point de devenir le leader mondial du développement de l'hydrogène vert, avec 41 projets qui devraient entrer en phase de développement au cours des cinq prochaines années.
Selon un nouveau rapport publié par le Conseil des industries énergétiques (CIE), l'Afrique est sur le point de devenir un acteur clé du marché mondial de l'hydrogène vert.
Les goulots d'étranglement dans ce domaine comprennent la conclusion d'accords d'achat, l'établissement de cadres réglementaires et la construction d'infrastructures robustes.
Le rapport Africa OPEX 2025 révèle que les pays d'Afrique du Nord sont à la pointe des efforts, avec leur abondance de soleil toute l'année offrant de nombreuses opportunités d'investissement dans la production d'hydrogène vert et les infrastructures d'exportation.
Le rapport, rédigé par Aqilah Shahruddin, analyste de l'EIC pour les actifs opérationnels et le démantèlement, fournit une analyse complète du secteur énergétique africain, couvrant les projets d'énergie renouvelable, la capture du carbone, le stockage d'énergie et les secteurs énergétiques traditionnels tels que le pétrole, le gaz et l'énergie thermique.
L'Afrique offre un terrain fertile pour accroître la production d'hydrogène vert, produit à partir de sources d'énergie renouvelables comme le solaire et l'éolien, car elle continue de tirer parti de ses ressources abondantes et de ses faibles coûts de production.
Selon le rapport, 41 projets d'hydrogène devraient entrer en développement d'ici 2030.
L'Afrique subsaharienne développe également des capacités d'hydrogène vert, avec des pays comme la Namibie en tête avec des projets à grande échelle.
Malgré le potentiel énorme, le rapport identifie plusieurs défis qui doivent être relevés pour réaliser pleinement les ambitions de l'Afrique en matière d'hydrogène vert, notamment la nécessité d'investissements majeurs dans les infrastructures - tels que les pipelines, les ports et les installations d'exportation - et le développement de cadres politiques clairs et d'un soutien réglementaire pour attirer les investissements.
Les coûts initiaux des projets d'hydrogène vert nécessitent une coopération internationale et des initiatives de financement, indique le rapport.
Rebecca Groundwater, responsable des affaires extérieures de l'EIC, souligne l'importance de l'exploration des marchés mondiaux pour les entreprises de la chaîne d'approvisionnement, y compris en Afrique.
Elle souligne la nécessité de conditions réglementaires et financières favorables pour libérer le potentiel de l'hydrogène et des technologies propres de l'Afrique, plaidant pour une collaboration internationale pour remédier au manque de capitaux et ouvrir de nouveaux canaux de financement.
Le secteur de l'hydrogène vert est étroitement lié à la croissance plus large des énergies renouvelables en Afrique. Le rapport note que 61,1 GW de capacité d'énergie renouvelable sont actuellement opérationnels sur le continent, avec des investissements importants dans des projets solaires et éoliens.
L'Afrique du Sud est en tête en matière de capacité solaire, avec 59 parcs solaires opérationnels, a-t-on indiqué.