Kenya: La société civile dénonce «des arrestations arbitraires» et des «disparitions forcées»

Au Kenya, c'est l'indignation après l'arrestation d'une femme de 61 ans, dans un hôpital de Nairobi. Grace Njoki Mulei avait manifesté dans le ministère de la Santé pour protester contre la réforme de l'assurance maladie. Elle a été arrêtée jeudi 23 janvier, dans l'après-midi, alors qu'elle venait consulter. Accusée de trouble à l'ordre public, Grace Njoki Mulei, a été relâchée sous caution en attendant son audition.

Les organisations de la société civile dénoncent une nouvelle tentative de museler toute contestation.

C'est l'ancien gouverneur de Nairobi, Mike Sonko, qui a payé la caution de Grace Njoki Mulei. La Société kényane du droit s'est exprimée, qualifiant cette arrestation de « persécution [...] contraire à la Constitution et à l'état de droit. »

Dans un communiqué conjoint, Amnesty International, l'Association médicale du Kenya et le Groupe de recherche sur la réforme de la police ont fait part de leur indignation.

« Se battre pour un meilleur système de Santé n'est pas un crime », écrivent ces organisations.

Pour l'opposante Marta Karua, les charges retenues contre Grace Njoki Mulei, sont destinées à « décourager les Kényans de demander des comptes. »

Cette arrestation intervient dans un contexte de forte tension avec les forces de l'ordre. Depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin, la société civile dénonce des arrestations arbitraires et des disparitions forcées.

La semaine passée, c'est un pêcheur qui a disparu dans le comté de Nakuru, au centre du pays. Il a été aperçu pour la dernière fois aux mains d'agents des services de la faune. L'Institut médico-légal indépendant, une organisation de la société civile, a déposé, jeudi, une plainte auprès de la Haute Cour du comté.

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