En Guinée, cela fait un mois et un jour que le président du Mouvement Démocratique Libéral, Aliou Bah, a été arrêté à la frontière entre la Guinée et le Sierra Leone. Il a été condamné deux semaines plus tard à deux ans de prison ferme pour « offense et diffamation » envers le président de la transition. Ses avocats dénoncent une atteinte à liberté d'expression et ont fait appel de ce jugement.
Arrêté le 26 décembre à la frontière entre la Guinée et le Sierra Leone, Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral, a été détenu à la Direction centrale des investigations judiciaires de la Gendarmerie, et ce en dehors de toute procédure, d'après sa défense. Il a été ensuite été condamné à deux ans de prison ferme, le 7 janvier 2025 à Conakry, pour « offense et diffamation » à l'encontre du président de la transition, Mamadi Doumbouya.
Dénonçant un jugement politique, ses avocats avaient déclaré qu'ils feraient appel, ce qu'ils ont fait. La cour d'appel a désormais trois mois pour trancher, comme nous l'explique un de ses avocats, Me Pepe Antoine Lamah, joint par Diarouga Aziz Balde.
« Ce qui s'est passé en instance est une atteinte grave aux droits et libertés fondamentaux. Le tribunal de première instance de Kaloum a fait une déclaration de guerre, comme le parquet, à la liberté d'expression. La Cour d'appel doit avoir le courage d'infirmer cette décision et de rétablir monsieur Mamadou Aliou BAH dans ses droits, et lancer un signal à tous ceux qui veulent les droits et libertés fondamentaux dans ce pays. »