Ile Maurice: La cour accorde la liberté provisoire à un suspect malgré l'enquête criminelle

Accusé provisoirement de plusieurs infractions, notamment de blanchiment d'argent et de complicité dans la commission d'un crime, Jean Damien Owen a obtenu la remise en liberté provisoire le 27 janvier devant le tribunal de Curepipe contre une caution de Rs 100 000. Les faits remontent au 9 janvier 2025, où un dénommé Ramyad a fait une déposition au Central Criminal Investigation Department (CCID). Il a expliqué qu'il avait été menacé par une personne au téléphone et contraint de transférer une somme de Rs 1 000 000 à travers des transactions par Juice et d'autres virements bancaires.

À la suite de cette déposition, la police a arrêté deux personnes : le requérant, Jean Damien Owen, et son épouse. Owen a été arrêté car les transferts bancaires ont été effectués sur son compte bancaire et les transactions Juice via son numéro de téléphone mobile. L'accusé a nié les allégations à son encontre. Selon l'enquêteur de la police, le sergent Ram, une partie substantielle de la somme extorquée, dépassant Rs 1 000 000, reste introuvable. De plus, le téléphone mobile utilisé pour effectuer les transactions Juice est toujours recherché. «La police craint que le suspect Owen n'interfère avec les preuves essentielles si sa demande de caution est acceptée», a dit le sergent Ram en cour.

L'enquête de la police comprend plusieurs pistes, telles que l'examen des relevés bancaires, l'obtention des images CCTV relatives aux retraits effectués au guichet automatique et l'analyse des comptes de réseaux sociaux des parties impliquées. Toutefois, ces démarches étaient encore en cours au moment de l'audience. L'équipe de défense d'Owen a soutenu que les preuves à charge étaient insuffisantes. Ils ont mis en avant le fait qu'Owen n'avait pas d'antécédents criminels et qu'il avait coopéré pleinement avec les autorités, offrant un accès complet à ses relevés bancaires. La femme d'Owen, également accusée, a confirmé qu'il n'était pas la personne utilisant le compte bancaire ni le téléphone mobile liés aux transactions suspectes.

Dans sa déclaration au tribunal, Owen a exprimé sa volonté de respecter toutes les conditions imposées par la cour si une remise en liberté sous caution lui était accordée. Dans sa décision, le magistrat Gavindren Coolen a soigneusement pesé le droit constitutionnel à la liberté contre les intérêts de la justice et de la société. Il a pris en compte le stade de l'enquête, qui n'a pas encore abouti à des accusations formelles, et a souligné que le suspect n'avait pas d'historique de manipulation de preuves. Bien que la police ait exprimé des préoccupations, le magistrat a estimé que le risque de manipulation de preuves était faible, étant donné que la majorité des preuves cruciales, telles que les relevés bancaires et les vidéos CCTV, étaient déjà sous contrôle de la police.

La cour a également noté la situation familiale d'Owen, notamment la présence de ses deux jeunes enfants, comme un facteur atténuant. L'absence d'antécédents criminels et de violations des conditions de caution dans le passé a également été prise en compte.

Pour ces raisons, il a été libéré.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.