Afrique du Sud: La Banque centrale d'Afrique du Sud réduit à nouveau ses taux en raison des risques d'inflation

31 Janvier 2025
  • La banque centrale d'Afrique du Sud a abaissé son taux d'intérêt de référence de 25 points de base à 7,5 %.
  • Si l'inflation à court terme est contenue, les risques à moyen terme restent incertains
  • Les analystes prévoient de nouvelles réductions de 25 points de base en mars et en mai

La banque centrale d'Afrique du Sud a abaissé son taux d'intérêt de référence de 25 points de base à 7,5 %, marquant ainsi la troisième baisse de taux consécutive. La décision, soutenue par quatre des six membres du comité de politique monétaire (CPM), s'aligne sur les prévisions des économistes, mais intervient dans un contexte de risques d'inflation croissants.

Le gouverneur Lesetja Kganyago a déclaré que si l'inflation à court terme est contenue, les risques à moyen terme restent incertains, notamment en raison de facteurs externes. La South African Reserve Bank (SARB) prévoit une inflation moyenne de 3,9 % en 2024 et de 4,6 % en 2026, ce qui est légèrement inférieur aux estimations précédentes. À la suite de cette annonce, le rand s'est renforcé de 0,5 % pour atteindre 18,4388 pour un dollar, en grande partie en raison d'un dollar plus faible, tandis que les rendements des obligations d'État sud-africaines ont légèrement augmenté.

Les analystes prévoient de nouvelles réductions de 25 points de base en mars et en mai, bien que les risques mondiaux - en particulier les tarifs commerciaux potentiels du président américain Donald Trump - pourraient avoir un impact sur les décisions de politique monétaire. La SARB prévient que la faiblesse du rand pourrait entraîner une hausse des coûts d'importation, ce qui incite à une approche prudente en matière de réduction des taux.

Points clés à retenir

La dernière baisse de taux de la Banque de réserve sud-africaine témoigne d'une approche mesurée de l'assouplissement monétaire, équilibrant la faiblesse de l'inflation et les risques économiques externes. Malgré une inflation de 3 % - inférieure à l'objectif intermédiaire de 4,5 % - la banque centrale reste prudente face aux évolutions mondiales. Un dollar plus fort et des changements de politique commerciale sous le président américain Donald Trump posent des défis. Si le rand se déprécie de manière significative, la SARB pourrait être contrainte de ralentir les réductions de taux, voire de faire marche arrière.

Les projections de la banque centrale font état d'un scénario catastrophe dans lequel le rand s'affaiblirait à 21 pour un dollar, poussant l'inflation nationale à 5 % et nécessitant un resserrement de la politique monétaire. Pour l'instant, de nouvelles baisses de taux restent possibles, mais la SARB ajustera sa politique au fur et à mesure des réunions. Les investisseurs observent comment les facteurs externes, notamment l'inflation mondiale et les tensions commerciales, influencent la capacité de la banque à poursuivre l'assouplissement des conditions monétaires.

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