En Guinée, ce 1er février marque les deux mois de la tragédie du stade du 3-Avril de N'Zérékoré. Ce drame qui a fait officiellement 56 morts est survenu lors de la finale d'un tournoi, en soutien au président de la Transition, Mamadi Doumbouya.
Le Premier ministre guinéen Bah Oury a reçu mardi 28 janvier un rapport de la Commission d'enquête administrative sur le drame de N'Zérékoré qui a fait au moins 56 morts le 1er décembre dernier. Le document n'a pas été rendu public. Sollicitées par RFI, les autorités n'ont pas accédé à nos demandes d'interviews, et ce, alors que les conditions dans lesquelles s'est produit le drame restent floues et le bilan divise - 56 morts côté des autorités, 135, selon un collectif d'ONG.
Joint par RFI, Alseny Sall, le porte-parole de l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme et du citoyen, souligne que du côté du gouvernement, il n'y a aucune communication. « On parle de plus de 100 morts, quand même. Il est important, indépendamment de ce qui s'est passé, que des responsabilités soient établies pour que l'on sache qui a fait quoi et pour permettre aux familles de faire leur deuil. Actuellement, nous ne pouvons aucunement ni confirmer ni infirmer qu'une enquête, soit administrative ou judiciaire, a été ouverte. »
« Nous n'avons aucune visibilité », déplore encore Alseny Sall. Le porte-parole de l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme et du citoyen réclame une communication officielle sur l'évolution de la procédure d'enquête annoncée par les autorités.