- Le gouvernement malien a imposé de nouvelles taxes sur les appels vocaux et les retraits d'argent par téléphone mobile.
- Cette décision intervient alors que la junte, confrontée à une réduction des financements extérieurs, cherche à s'appuyer davantage sur les sources de revenus nationales.
- Les taxes sur les revenus des opérateurs de téléphonie mobile sont passées de 8 à 10 %, et les taxes sur les ventes d'alcool ont été révisées
Le gouvernement malien a imposé de nouvelles taxes sur les appels vocaux et les retraits d'argent par téléphone mobile afin de lever des fonds pour ses opérations militaires contre les insurgés islamiques.
Cette mesure intervient alors que la junte, confrontée à une réduction des financements extérieurs, cherche à s'appuyer davantage sur les sources de revenus nationales. Les nouvelles mesures comprennent une taxe de 10 % sur les recharges d'appels mobiles et un prélèvement de 1 % sur les retraits d'argent mobile.
Les taxes sur les revenus des opérateurs de téléphonie mobile sont passées de 8 à 10 %, et les taxes sur les ventes d'alcool ont été révisées. Le gouvernement vise à générer 140 milliards de francs CFA (220 millions de dollars) pour financer la sécurité et l'énergie.
Key Takeaways
Le Mali est sous un régime militaire depuis 2020. La junte, dirigée par le général Assimi Goita, s'est éloignée des alliés occidentaux tels que la France et les États-Unis en faveur de liens plus étroits avec la Russie. La sécurité reste un défi majeur. Plus de 30 personnes ont été tuées dans une embuscade tendue par des militants la semaine dernière, ce qui témoigne de l'instabilité persistante.
Le gouvernement fait également pression sur les sociétés minières étrangères pour qu'elles lui versent des arriérés d'impôts et de dividendes, à la suite d'un audit de l'État qui a révélé un manque à gagner de 600 milliards de francs CFA. En 2023, le Mali a mis à jour son code minier afin d'augmenter les bénéfices de l'État provenant des ressources naturelles. Le passage à l'autosuffisance peut atténuer les pressions financières, mais risque de mettre à rude épreuve les entreprises et les consommateurs déjà confrontés à l'incertitude économique.