Les perturbations se poursuivent dans le sous-secteur de l'enseignement supérieur. Après les étudiants, c'est au tour des enseignants d'entamer un mouvement d'humeur.
Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) a, en effet, décrété un mot d'ordre de grève de 48 heures aujourd'hui, jeudi 13 et demain vendredi 14 février 2025, rapporte un communiqué rendu public hier, mercredi 12 février. En cause, la question de la «réversion des pensions depuis plus de deux ans».
«Le Bureau National du SAES, à l'expiration du préavis de grève du 13 janvier 2025, constate : la non-réversion, depuis bientôt 5 ans, des pensions de retraite aux ayant-cause des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés, en violation de la loi sur le Code des pensions civiles et militaires ; le non-respect du protocole d'accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023 ; l'inertie totale d'une tutelle dépassée, face à un système d'enseignement supérieur à la dérive, malgré les efforts des enseignants-chercheurs et chercheurs», lit-on dans le communiqué.
Outre la grève, le SAES demande aux militants de «surseoir, en plus des activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), à toute participation à des activités administratives et réunions» ; «suspendre les formations payantes». Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur annonce «qu'il dégage ses responsabilités quant aux conséquences, sur les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, qui découleront de la violation flagrante et constante des droits des familles des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés». Non sans lancer «un appel à tous les camarades à la mobilisation pour exiger l'application sans délai du protocole d'accord ainsi que la restauration de la dignité des familles de nos défunts camarades».
Pour rappel, le SAES avait observé deux jours de grève, les lundi 13 et mardi 14 janvier dernier pour exiger «au nom de la continuité de l'État, l'application du décret modifiant le Décret n°2020-1788 du 23 septembre 2020 portant création d'une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités».