Burkina Faso: Secteur Justice et Droits humains - 88,38% de taux d'exécution physique en 2024

La revue annuelle 2024 du Cadre sectoriel de dialogue Justice et Droits humains a eu lieu, mardi 11 mars 2025 à Ouagadougou, sous la houlette du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux.

En dépit des difficultés auxquels il a été confronté, le secteur Justice et Droits humains a obtenu des résultats satisfaisants en 2024 avec un taux d'exécution physique de 88,38% et financier de 89,17%. C'est ce qui est ressorti de la revue annuelle du Cadre sectoriel de dialogue Justice et des droits humains (CSD-JDH) qui s'est tenue, mardi 11 mars 2025 à Ouagadougou, sous la houlette du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des sceaux.

Tribune d'échanges autour des questions stratégiques du secteur, cette rencontre a été l'occasion pour les participants de faire le bilan des actions entreprises dans le secteur au cours de l'année 2024 et de décliner les perspectives dans le cadre du Plan d'actions pour la stabilisation du développement 2025-2027 et la formulation de la nouvelle politique de développement 2026-2030.

S'agissant des acquis enregistrés dans les différents domaines du secteur, le ministre chargé de la Justice, Me Edasso Rodrigue Bayala, a cité entre autres l'adoption de la loi portant Travail d'intérêt général, de celles portant réforme dans le secteur de la justice et la réinsertion à leurs sièges de quatre Tribunaux de grande instance.

A cela, il a ajouté le jugement de plus de 107 dossiers impliquant 169 présumés terroristes, dont trois mineurs par le pôle anti-terroriste, le jugement des 132 dossiers en matière de crimes économiques et financiers et l'engagement de trois poursuites judiciaires contre des personnes suspectées de propos stigmatisants.

En matière de digitalisation des actes judiciaires, le ministre a cité comme acquis le développement de la plateforme de demande et de délivrance en ligne du certificat de nationalité après celle du casier judiciaire.

Les PTF réitèrent leur soutien

Toujours en termes de résultats, il a mentionné l'ouverture de la Maison d'arrêt et de correction de Pô, la formation de 1 527 Forces de défense et de sécurité, de 15 000 Volontaires pour la défense de la patrie en droits humains et la sensibilisation de plus d'un million de personnes lors des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne. « Notre bilan fait également état de 264 conflits communautaires résolus, de 45 240 volontaires placés sur les chantiers de développement et 6 836 dossiers de conflits de travail traités », a fait savoir le ministre. Mais, malgré ces résultats, il a reconnu que de nombreux défis demeurent.

C'est pourquoi, il a souligné que cette rencontre sera l'occasion d'examiner le projet de Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2025-2027 et le projet de document de contribution du secteur justice et droits humains à la formulation de la nouvelle politique nationale de développement 2026-2030. En effet, a-t-il rappelé, la politique nationale de développement 2021-2025 est à sa dernière année de mise en oeuvre.

Notant que le gouvernement a entrepris la formulation d'un nouveau référentiel national de développement, il a souligné qu'une consultation a permis de disposer d'un projet de contribution de son secteur qui sera soumis à l'appréciation des participants lors de la rencontre. Il les a donc invités à des contributions qui permettront d'enrichir le document et de cerner les dynamiques actuelles, les défis et les perspectives du secteur.

Dans ses perspectives, le secteur Justice et Droits humains peut compter sur certains Partenaires techniques et financiers (PTF). Le représentant résident adjoint du Fonds des Nations unis pour le développement (PNUD) au Burkina, Eloi Kouadio, chef de file des PTF du CSD-JDH, a réitéré leur engagement à soutenir le gouvernement burkinabè dans la mise en oeuvre du PA-SD 2025-2027.

« Nous croyons fermement qu'un dialogue renforcé, une plani-fication stratégique efficace et une allocation adéquate des ressources, permettront d'améliorer davantage l'accès à la justice et le respect des droits humains au Burkina Faso », a-t-il déclaré. A noter qu'en plus du minis- tère en charge de la justice, le CSD-JDH regroupe ceux en charge de la sécurité, de la Fonction publique, de l'administration territoriale et de la jeunesse.

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