Addis Abeba — La Secrétaire exécutive adjointe de la CEA, Hanan Morsy, a souligné le rôle crucial des banques multilatérales de développement (BMD) sous-régionales pour combler le déficit de financement de l'Afrique et lever les obstacles structurels à la croissance économique.
Une table ronde de haut niveau sur le rôle des banques multilatérales de développement sous-régionales dans la réalisation des objectifs de développement de l'Afrique s'est tenue en marge de la 57e session COM2025 de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).
L'événement, organisé samedi sous le thème « Le rôle des banques multilatérales de développement sous-régionales dans la réalisation des objectifs de développement de l'Afrique », a réuni des décideurs politiques, des économistes et des dirigeants financiers.
L'événement avait pour objectif d'évaluer comment les banques multilatérales de développement peuvent renforcer leur capacité à mobiliser des ressources, attirer les investissements du secteur privé et consolider leur contribution à l'intégration régionale et à la transformation économique.
Au cours des discussions, Morsy a souligné que les banques multilatérales de développement doivent être habilitées à mobiliser des ressources à long terme et à fournir des financements plus abordables aux économies africaines, notamment dans le contexte du durcissement des conditions financières mondiales et de la baisse des flux d'aide au développement.
Elle a également souligné la nécessité de réformer l'architecture financière mondiale afin de créer un système plus équitable permettant aux banques multilatérales de développement africaines d'accéder au financement à des conditions favorables.
Les discussions ont également porté sur le potentiel de la réaffectation des droits de tirage spéciaux (DTS) comme moyen de renforcer l'assise financière des banques multilatérales de développement et d'élargir les prêts concessionnels aux pays africains.
Un aspect clé des discussions a porté sur le rôle des banques multilatérales de développement dans le soutien du programme d'intégration de l'Afrique, notamment par la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Les intervenants ont également discuté de la nécessité d'un meilleur alignement entre les banques multilatérales de développement et les priorités de développement du continent, notamment l'Agenda 2063 et le Programme de développement durable à l'horizon 2030.
Ils ont souligné que les banques multilatérales de développement doivent adopter des mécanismes de financement plus agiles et renforcer leurs partenariats avec les institutions mondiales de financement du développement afin de garantir une croissance durable et inclusive dans la région.
La session a été marquée par les interventions de Hanan Morsy, économiste en chef et secrétaire exécutive adjointe de la CEA ; d'Admassu Tadesse, président-directeur général de la Banque de commerce et de développement ; et de Fatima Elsheikh, secrétaire générale de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).