Congo-Kinshasa: La société civile de Beni-Butembo et Lubero (Nord-Kivu) fixe des limites pour les négociations avec le M23

La société civile des territoires de Beni-Butembo et Lubero, dans la province du Nord-Kivu, exprime ses préoccupations et recommandations concernant les efforts diplomatiques en cours pour résoudre la crise sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Lors d'une déclaration faite le samedi 15 mars, ces forces vives appellent le gouvernement congolais à se fixer des limites claires à ne pas dépasser dans le cadre des négociations annoncées avec la rébellion du M23.

Selon Richard Kirimba, vice-président de la société civile du territoire de Beni, l'option militaire reste la meilleure pour mettre fin à l'insécurité causée par ce groupe rebelle soutenu par l'armée rwandaise. Cependant, comme des pourparlers de paix sous l'égide de l'Angola viennent d'être annoncées, il plaide pour que ces négociations ne fragilisent ni la souveraineté ni l'intégrité de la RDC.

« Il serait important de se fixer des limites à ne pas dépasser : ne pas ouvrir la brèche à la déstabilisation de l'ordre constitutionnel chèrement acquis en RDC ; s'abstenir de signer des engagements exposant davantage à la violation de l'intégrité et de la souveraineté nationale de la RDC ; veiller à ce que le processus de dialogue ou de négociation ne soit pas un prétexte ou une justification pour consacrer l'impunité en blanchissant les crimes commis », déclare-t-il.

La société civile insiste également sur le fait que le dialogue ne doit pas permettre « l'introduction de nouveaux éléments étrangers dans l'armée congolaise » en dehors des cadres légaux de recrutement, afin de ne pas « détruire l'appareil sécuritaire du pays ». Elle exprime également des craintes quant à l'éventuelle « implantation de populations non congolaises sur le territoire national » à l'issue de ces négociations.

Ces recommandations de la société civile sont formulées alors que des négociations directes sont annoncées, mardi 18 mars, entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23, sous la médiation du président angolais Joao Lourenço.

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