Le Gabon paye ses dettes. Dans un communiqué, le gouvernement a annoncé, mercredi 19 mars, avoir décaissé une somme d'environ 18 milliards de francs CFA pour apurer ses arriérés auprès de la Banque mondiale. Le bureau local de celle-ci n'a pas communiqué sur cette annonce. Toujours est-il que pour l'État gabonais, le règlement de ces arriérés est une preuve de respect de ses engagements vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux.
Il n'y a pas eu de prise de parole publique pour annoncer la nouvelle. Le ministère du Budget, des comptes publics et de la dette s'est contenté d'un communiqué écrit. À moins d'un mois de la présidentielle marquée par des tensions budgétaires, le gouvernement a tout de même débloqué cette enveloppe de 17,9 milliards de francs CFA pour apurer les échéances dues à la Banque mondiale.
« Dette héritée de la gestion antérieure au 30 août 2023 »
Ce règlement « allège le fardeau de la dette héritée de la gestion antérieure au 30 août 2023 », c'est-à-dire avant le coup d'État qui a porté le général Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir, a expliqué le gouvernement dans son communiqué. Le bureau local de la Banque mondiale n'a pas confirmé avoir reçu ce paiement. En janvier dernier, dans un communiqué, l'institution de Breton Woods exprimait son agacement après l'accumulation des arriérés chiffrés alors à 17 milliards de francs CFA.
Au total, 70% du PIB
La Banque mondiale n'est pas l'unique bailleur de fonds qui presse le Gabon à payer ses dettes. L'an dernier, le président de la Banque africaine de développement était venu en personne à Libreville à ce sujet. Aujourd'hui, la dette gabonaise s'élève à 8 000 milliards de francs CFA, soit 70% du PIB.