Renforcer la coopération en matière de ressources animales et halieutiques. Et ce, entre la Côte d'Ivoire et l'Union européenne (UE) d'une part et la Côte d'Ivoire et la Belgique d'autre part.
C'est tout le sens de la visite de travail qu'effectue, depuis quelques jours, le ministre des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), Sidi Tiémoko Touré, en Belgique. Au siège de l'UE à Bruxelles, le ministre a eu une séance de travail, le lundi 19 septembre dernier, avec la directrice générale de la Santé, Claire Bury, et celle des Affaires maritimes (MARE), Charlina Vitcheva, de la Commission de l'UE. Lors de leurs échanges, Sidi Touré en a profité pour passer en revue la mission d'audit menée en 2019 à Abidjan sur la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN), l'accord de partenariat durable dans la pêche et le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières de l'Union européenne.
Le ministre Sidi Touré s'est réjoui de cette séance de travail qui leur a permis de s'accorder sur un certain nombre de recommandations susceptibles de lutter efficacement contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée. "(... ) Nos échanges ont porté sur la mission d'audit menée en 2019 à Abidjan, la lutte contre la pêche illicite non déclarée, l'accord de partenariat durable dans la pêche, et le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières de l'UE. Cette séance de travail nous a perms également de valider plusieurs recommandations issues de cet audit ", a expliqué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, au terme de cette rencontre.
Il s'est félicité de la tenue prochaine d'autres séances de travail, par visioconférence, en vue de parachever d'ici à la fin de l'année les travaux de cet audit. " Nous nous sommes accordé à passer au peigne fin les points restant au cours d'une réunion en ligne dans les prochains jours, en vue de clôturer cet audit, d'ici à la fin de cette année 2022 ", a-t-il rassuré. Avant de solliciter le concours de l'UE pour la mise en place d'un laboratoire moderne, ayant la capacité d'effectuer toutes les analyses requises pour assurer la sécurité de la chaîne alimentaire en Côte d'Ivoire.
Une autre séance de travail s'est tenue avec David Clarinval, vice-Premier ministre belge et ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME et de l'Agriculture, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique. Avec son collègue belge, Sidi Touré a évoqué les " défis auxquels la Côte d'Ivoire fait face, notamment en matière de santé animale et de sécurité sanitaire des denrées animales et d'origine animale et dont le pays est insuffisamment préparé pour apporter une réponse. C'est pourquoi, a-t-il annoncé, " la Côte d'Ivoire compte se doter, avec l'appui de la Belgique, de deux instruments importants: un laboratoire pour renforcer la sécurité sanitaire des DAOA et une école vétérinaire pour contribuer à faire face aux zoonoses et autres maladies animales émergentes.
Le ministre a donc proposé " un mémorandum d'entente dont l'objet est la création d'un institut de santé publique vétérinaire, d'un centre de formation continue et d'un laboratoire des services vétérinaires à la partie belge. Puis, il a insisté sur le fait que " la Côte d'Ivoire attend beaucoup de ce partenariat avec la Belgique ".
Pour sa part, David Clarinval a salué l'excellence des relations centenaires entre le Royaume de Belgique et la Côte d'Ivoire. Non sans rappeler les rencontres de haut niveau entre le Roi Philipe de Belgique, le Premier ministre belge et le Président Alassane Ouattara. Puis, il a rassuré sur sa disponibilité à " accompagner la Côte d'Ivoire pour toutes les questions relevant de la compétence de son département ministériel, en l'occurrence la sécurité sanitaire de la chaîne alimentaire ". Aussi, a-t-il rassuré de son " engagement à faire signer le mémorandum d'entente " entre les deux pays.