Burundi: Le coup de semonce de l'Église catholique

Au Burundi, les évêques catholiques (ici photographiés en octobre 2014) dénoncent le climat violent qui plane dans le pays. (archives)

Au Burundi, la conférence des évêques de la puissante Église catholique du Burundi a fait lire hier, dimanche 14 avril, une déclaration dans les milliers d'églises du Burundi au cours de la traditionnelle messe dominicale de 10 heures. Les évêques dénoncent notamment les dérives autoritaires du pouvoir actuel.

Au Burundi, alors que le pouvoir vient de lancer une campagne d'éducation civique et électorale en vue des élections de mai 2025, notamment législatives et communales, la conférence des évêques de la puissante Église catholique du Burundi a fait lire cette déclaration dans les églises du Burundi.

Les évêques dénoncent particulièrement les dérives autoritaires du pouvoir actuel, une volonté d'instaurer le monopartisme, une justice aux ordres, la poursuite des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées, ou encore la paupérisation de toute la population.

Mgr Bonaventure Nahimana est l'archevêque de Gitega et le président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi : « Nous savons combien le Burundi, de manière récurrente, a sombré dans la violence suite à la recherche des attraits du pouvoir.

Même aujourd'hui, cela demeure pour nous une préoccupation, vu qu'il existe des signes de ceux qui voudraient nous faire vivre le système politique révolu du monopartisme. Il est donc nécessaire que soit renforcé un régime qui fasse place à toutes les formations politiques, y compris celles qui sont en opposition à l'égard du parti au pouvoir. Encore faut-il que tout soit mis en oeuvre afin que soient garanties les libertés individuelles.

Au fur et à mesure que l'impunité s'établit dans la société, le peuple perd confiance dans les institutions judiciaires. Il est nécessaire que les instances habilitées veillent scrupuleusement au bien commun et que les auteurs de détournements, de malversations, soient arrêtés et publiquement sanctionnés, conformément à la loi. »

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