Burundi: Une journaliste arrêté, Reporters sans frontières dénonce une détention «arbitraire»

Vue de Bujumbura, capitale du Burundi.

L'ONG Reporters sans frontières s'inquiète de la détention au Burundi de Sandra Muhoza, une inquiétude partagée par ses proches. Selon l'organisation, la journaliste qui travaille pour le site d'information Nova Burundi a été arrêtée samedi 13 avril alors qu'elle avait un rendez-vous professionnel, et aurait été transportée dans les locaux des services de renseignements. D'après les informations de RSF, Sandra Muhoza y serait toujours détenue dans le cadre d'une enquête.

Tout comme les proches de Sandra Muhoza, l'ONG Reporters sans frontières (RSF) appelle à la libération de la journaliste.

Cette nouvelle arrestation intervient un an après celle de Floriane Irangabiye. La jeune journaliste avait été condamnée à dix ans de prison ferme officiellement pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'État » en janvier 2023.

Sadibou Marong, le directeur du bureau de RSF pour l'Afrique subsaharienne, dénonce ce qui peut être considéré comme une « détention arbitraire », d'autant qu'il n'y a pas de « communication vraiment transparente ».

La situation de la liberté de la presse est toujours mise à l'épreuve dans le pays. Nous estimons qu'il est important que les autorités burundaises disent de quelle enquête il s'agirait. Il est crucial que les autorités révèlent les véritables motifs de cette arrestation qui nous inquiète. Pour nous, tant qu'il n'y a pas une communication vraiment transparente, nous sommes en droit de penser que la journaliste Sandra Muhoza est arbitrairement détenue. De ce point de vue, nous sommes en face d'une entorse à la loi, c'est la raison pour laquelle nous demandons sa libération immédiate. Nous demandons aussi aux autorités burundaises de favoriser le libre exercice du journalisme et de protéger les journalistes qui continuent de vivre dans une crainte d'être menacés ou agressés. Et Sandra est, quand même, la deuxième journaliste arrêtée en moins d'un an, après celle suivie d'une lourde condamnation de dix ans de Floriane Irangabiye.

Pour Sadibou Marong, de Reporters sans frontières, sans «communication vraiment transparente, nous sommes en droit de penser que la journaliste Sandra Muhoza est arbitrairement détenue»

Magali Lagrange Le Burundi figure à la 114e place, sur 180 pays, sur le classement 2023 de RSF sur la liberté de la presse.

 

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