Luanda — Le Gouvernement angolais prévoit "encaisser" environ 1,5 milliard de kwanzas, grâce aux contrats signés pour la vente de 109 actifs de l'État, qui seront privatisés d'ici juillet 2025, dans le cadre du Programme de privatisation (PROPRIV) en cours depuis 2019, en Angola.
C'est ce qu'a annoncé vendredi, à Luanda, le secrétaire d'État aux Finances et Trésor, Ottoniel dos Santos, à l'issue de la réunion de la Commission nationale interministérielle du PROPRIV, dirigée par le ministre d'État à la Coordination économique, José de Lima Massano.
S'adressant à la presse, le dirigeant a souligné que sur les 109 actifs, six ont été privatisés cette année.
Ottoniel dos Santos a également ajouté que la commission prévoit clôturer l'année 2024 avec un total de 14 actifs privatisés, dont trois par introduction en bourse, tandis que 19 actifs seront privatisés en 2025.
Il a ajouté que, entre la Bourse de la Dette et des Titres d'Angola (BODIVA), ENSA - Seguros de Angola, Standard Bank et Unitel, trois de ces actifs seront privatisés en 2024.
"Nous assisterons également à un plus grand dynamisme en ce qui concerne la privatisation d'autres actifs via les offres publiques et le marché des capitaux afin que nous puissions privatiser l'ensemble de ces actifs d'ici 2025", a-t-il déclaré.
Concernant l'ENSA, il a ajouté que le processus de privatisation de cette compagnie d'assurance est à un stade avancé, le dossier ayant été soumis pour examen et approbation par la Commission des marchés de capitaux.
Approuvé en 2019, par le décret présidentiel n° 250/19 du 5 août, le PROPRIV vise à réduire l'intervention de l'État dans l'économie et à promouvoir le développement des entreprises, en stimulant la concurrence, la compétitivité et l'efficacité de l'économie nationale.
Initialement prévu pour être mis en oeuvre sur la période 2019-2022, avec un total de 195 biens publics à privatiser, le PROPRIV a été prolongé jusqu'à la période 2023-2027, par le décret présidentiel n° 78/23 du 28 mars.
La prolongation du délai a été justifiée par la nécessité d'achever les processus de restructuration, qui incluent les sociétés nationales de référence, l'émergence de nouveaux actifs à privatiser par le biais du processus de recouvrement d'actifs et la nécessité de créer un mécanisme actif de privatisation.
Parmi les entreprises qui seront privatisées ou introduction des capitaux en bourse, se distinguent celles de grande référence, comme la compagnie pétrolière Sonangol, la compagnie aérienne angolaise TAAG et Endiama E.P, la société nationale de diamants d'État de l'Angola.