La ministre de la promotion féminine, de l'enfance et des personnes vulnérables, Charlotte Daffé a procédé ce vendredi 25 octobre 2024 au lancement officiel d'un forum qui a pour thème.
La rencontre s'est tenue dans un réceptif hôtelier de la place, en présence de quelques invités. Oumou Kaïry Diallo, organisatrice est revenue sur les statistiques d'une enquête menée sur la situation de couche féminine guinéenne.
<< Les violences faites aux jeunes filles en Guinée ne sont plus de simples statistiques; Elles représentent des vies brisées, des espoirs étouffés, et des talents gâchés. Selon l'EDS 2018, près d'une fille sur deux se marie avant d'atteindre 18 ans, avec un taux de prévalence de 46%, la même enquête démontre que 95% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont déclaré avoir été excisées. Cette réalité alarmante ne doit pas nous plonger dans le découragement. Au contraire, elle doit nous rappeler notre responsabilité à agir pour enrayer ces violences et ces injustices, afin de garantir l'émancipation des jeunes filles, futures femmes et mères épanouies. C'est une urgence nationale. Nous devons faire de cette cause notre priorité absolue >>, a-t-elle indiqué.
Charlotte Daffé, ministre de la promotion féminine, de l'enfance et des personnes vulnérables a affirmé que la culture ne saurait justifier la violence sexiste envers les filles.
<< Dans nos différentes communautés, on n'est point surpris de constater que les filles qui ont été contraintes d'arrêter l'école en raison d'un mariage précoce parfois à des hommes de l'âge de leurs propres pères, d'une grossesse non contrôlée ou de pratiques traditionnelles telle l'excision, celles qui vivent avec un handicap physique ou sensoriel ont très peu de chances de mettre en valeur leur riche potentiel de leadership ou de maîtriser leur destin. Cependant, ces pratiques peu ou pas commodes sont souvent la conséquence d'une altération de nos valeurs culturelles ou religieuses. Au pire des cas, la culture encore moins la religion ne saurait justifier la violence sexiste envers nos filles >>, a souligné la ministre.
À rappeler que des jeunes filles, notamment des mineures d'au moins de 15 ans sont souvent victimes de violences sexuelles en Guinée.