Dakar — Le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Ibrahima Sy, a souligné, mardi, la nécessité de poursuivre et d'intensifier les efforts afin de mettre en pratique des interventions efficaces en faveur de la santé maternelle et néonatale.
M. Sy intervenait à l'atelier de validation politique du Plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, de l'adolescent et de la nutrition 2024-2028 et du Plan d'action national budgétisé de planification familiale 2024-2028.
Il estime que "les progrès enregistrés ne doivent pas occulter la réalité de la persistance de défis au niveau de la santé néonatale".
Aujourd'hui, a-t-il relevé, les perspectives à moyen terme sont marquées par l'évaluation des objectifs de développement durable (ODD), et la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent 2016- 2030.
"Les interventions retenues visent la consolidation des acquis et la synergie des actions pour l'élimination des décès évitables des mères et des nouveau-nés", a-t-il expliqué.
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale a souligné que "cette option exige de nouveaux impératifs tendant à plus de mobilisation de ressources humaines et financières, plus de proximité dans la gestion pour assurer la disponibilité et la qualité du paquet d'interventions efficaces pour la mère et le nouveau-né. Cela à tous les niveaux du système de soins, une amélioration de la gouvernance et une adaptation des interventions communautaires dans les zones rurales et enclavées".
Selon lui, "ces interventions visent à prodiguer des soins et des services centrés sur le citoyen et qui répondent à ses besoins dans des délais acceptables". Il s'agira de mettre l'accent sur "des interventions autour d'objectifs" permettant le continuum de soins, la réduction des inégalités et la maîtrise de la lutte contre les causes évitables de la mortalité maternelle et néonatale à la lumière des évidences scientifiques dans ce domaine, a dit Ibrahima Sy.
Il a rappelé que la démarche est fondée d'abord sur "l'investissement dans le capital humain", mais aussi sur "une disponibilité durable des ressources. Elle repose enfin sur "la redevabilité par le développement d'un cadre commun de suivi-évaluation".
Le docteur Amadou Doucouré, directeur de la santé, de la mère et de l'enfant (DSME), estime que même si "des efforts sont faits", "de réels défis" demeurent encore. "C'est pour vous dire que la problématique de la mortalité maternelle et néonatale est un combat de tous les jours", a-t-il estimé.
Pour relever ces défis, dit-il, "il faut des intrants, des ressources humaines, des médicaments, un bon système d'information sanitaire, un bon système de suivi et d'évaluation".
"Notre ambition, c'est d'atteindre les 110 décès maternels en 2030, mais aussi de diminuer la mortalité infantile à 29,7 %, la mortalité infantile à 29 %, et la mortalité infantile à 20 %. L'objectif, c'est de contribuer à l'amélioration de la santé de la mère, de l'enfant, du nouveau-né (...)", selon le directeur de la DSME.
Ces plans stratégiques, qui constituent le référentiel unique du Sénégal en matière de santé reproductive, maternelle et infantile, feront l'objet d'une revue à mi-parcours. Les plans, qui font l'objet de validation, vont coûter globalement 354 milliards 872 millions 101 mille 323 francs CFA.