Cameroun: Aéroport de douala - Quand la gestion d'Owona Assoumou plonge dans le désastre

5 Novembre 2024

Depuis le 15 juin 2009, Thomas Dieudonné Owona Assoumou, à la tête d'ADC (Aéroports du Cameroun), supervise les principaux aéroports du pays, dont l'Aéroport International de Douala. Mais l'état déplorable de cet aéroport, souvent qualifié de « honte de l'Afrique centrale », soulève des interrogations sur sa gestion.

L'infrastructure manque cruellement de confort et de propreté. Les passagers sont contraints de débourser 40 000 FCFA pour accéder aux salons VIP, seule option pour échapper aux conditions climatiques défavorables du terminal. Les toilettes, y compris dans les zones d'embarquement, sont dans un état alarmant.

En interne, la gestion de l'ADC semble gangrenée par le népotisme et le favoritisme. Les recrutements privilégient la descendance des hauts responsables, souvent en échange de promesses de soutien contre des poursuites judiciaires. Il est même rapporté que des affectations se monnayent à 1,5 million de FCFA, les recrutements d'agents de maîtrise à 6 millions de FCFA, et ceux des agents d'exécution à 2,5 millions de FCFA.

Malgré les années passées à la tête d'ADC, Owona Assoumou semble accorder peu d'attention à l'amélioration des infrastructures. Le chantier d'un bâtiment administratif, lancé en 2011, reste inachevé. Pendant ce temps, les visiteurs de haut rang, comme le chef de l'État, sont accueillis par des engins repeints pour masquer leur vétusté.

La question d'une entrée en bourse de l'ADC, pourtant approuvée par les autorités supérieures, semble également être mise de côté. Cette décision pourrait pourtant permettre une modernisation vitale des infrastructures. Cependant, le soutien de puissants alliés au sommet semble protéger Owona Assoumou, perpétuant une gestion qui pénalise l'image de l'aéroport de Douala.

La situation soulève des interrogations sur l'avenir de l'ADC et sur les mesures nécessaires pour moderniser cette plateforme essentielle au développement de la région.

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