Cameroun: Crise anglophone - Paul Biya visé par une plainte pour crimes contre l'humanité à la CPI

6 Décembre 2024

Une plainte a été déposée auprès du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre le Président Paul Biya, dans le cadre de la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis plusieurs années. Selon des informations recueillies par Camer.be, cette plainte pointe des crimes contre l'humanité liés à des exactions présumées commises par l'armée camerounaise.

Des accusations graves liées à la crise anglophone

Les faits rapportés concernent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, épicentres de ce conflit interne qui a débuté en 2016. La guerre, qualifiée de fratricide, aurait causé des milliers de morts, autant parmi les civils que dans les deux camps opposés. En outre, des millions de personnes ont été déplacées, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Une plainte pour crimes contre l'humanité

Cette procédure vise à attirer l'attention de la CPI sur les actes présumés de violence perpétrés par l'armée camerounaise. Parmi les accusations figurent des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des déplacements forcés et la destruction de biens civils. Ces allégations, si elles sont confirmées, pourraient constituer des violations graves du droit international humanitaire.

La réaction des autorités attendue

Jusqu'à présent, aucune réaction officielle du gouvernement camerounais n'a été enregistrée concernant cette plainte. Le Président Paul Biya, qui est au pouvoir depuis plus de 40 ans, a souvent été critiqué pour sa gestion de la crise anglophone. Cependant, le dépôt d'une plainte devant une juridiction internationale pourrait marquer un tournant dans la manière dont ce conflit est traité sur la scène mondiale.

Une étape décisive pour les victimes

Pour les millions de victimes directes ou indirectes de ce conflit, cette démarche symbolise une quête de justice et de reconnaissance. Il reste à voir si la CPI ouvrira une enquête formelle sur ces allégations et quelles en seraient les implications politiques et juridiques pour le Cameroun.

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