Les discussions ont repris, hier, jeudi 5 décembre, à Nairobi au Kenya, entre le gouvernement de transition et les groupes armés non signataires de l'accord de paix de 2018 qui a mis un terme à sept ans de guerre civile au Soudan du Sud. C'est l'initiative pour la paix « Tumaini » qui signifie « espoir » en swahili. Le Kenya assure la médiation dans ces discussions.
Cette fois-ci, c'est la bonne. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Lazarus Sumbeiywo, ancien général kényan, médiateur de ces discussions. « Je vois, chez les délégués, de la détermination pour poursuivre sur le chemin de la paix », a-t-il déclaré à l'ouverture des pourparlers. Selon lui, un accord devrait être trouvé avant Noël. Les négociations de « Tumaini » étaient suspendues depuis août 2024, suite à un désaccord des parties prenantes sur des points de protocole.
Huit points
Le mois passé, William Ruto, le président kényan lui-même, s'est rendu à Juba pour rencontrer son homologue Salva Kiir et relancer les pourparlers. Les groupes se sont désormais entendus sur huit points à aborder, dont notamment la justice transitionnelle, les conflits fonciers et communautaires, les réformes sécuritaires ou encore le partage du pouvoir. Mais l'un des points de tension reste de savoir si l'accord qui sera trouvé, complètera le traité de paix de 2018 ou s'y substituera.
Jours « cruciaux »
Selon Korir Sing'oei, le ministre des Affaires étrangères kényan, il n'y a pas lieu de remplacer un accord qui fonctionne depuis six ans. Quoiqu'il en soit « les quatorze jours à venir seront cruciaux pour le futur du Soudan du Sud » a-t-il conclu.